Symphonie des sens dans Patmos et autres poèmes de Lorand Gaspar

2013 
Patmos recueille les impressions du poete ressenties lors de ses longs sejours au bord de la Mediterranee. Necessairement, le recueil regorge du bleu des etendues du ciel et de la mer, du blanc de la chaux et de l'eau qui relie toutes ces entites entre elles. Le chant de celle-ci lie a celui des oiseaux ainsi qu'a la parole humaine et au chuchotement des sensations traversent tout Patmos : le poete confere a l'ouie une tres grande place, tandis que le gout et l'odorat sont plutot laisses de cote. Mais le silence s'avere egalement essentiel. Principalement evoque dans l'entourage du chant, le "mutisme" fait emerger un ensemble des contradictions dont temoignent encore davantage la clarte associee a l'obscurite. La singularite de ces perceptions reside en particulier dans leur finesse : elles sont generalement decrites par leur plus petit fragment ; cette sensibilite a l'infime est en grande partie rendue possible par le toucher. Comme la parole, "la main" abolit les frontieres entre l'homme et le monde. "non, non n'etanchez jamais la soif / de porter l'obscur vers plus de lumiere / d'y voir, d'y toucher d'y entendre mieux, / laissez-moi ouverte a jamais la porte / ou respire ensemble dedans et dehors -" (p. 163) s'exclame le poete, resumant ainsi ses preoccupations majeures : la quete de clarte vers laquelle doivent tendre tous les sens.
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