Chaponost - Place Maréchal Foch, Place du 8 mai 1945

2015 
L’amenagement, par la Communaute de Communes de la vallee du Garon, du nouveau centre-bourg de Chaponost (Rhone), sur l’emplacement des places Marechal Foch et du 8 mai 1945, a donne lieu a une operation d’archeologie preventive, realise du 13 mars au 24 avril 2013 par la societe ARCHEODUNUM SAS. D’un point de vue topographique le site se developpe sur le rebord d’un plateau rocheux, a la jonction de deux cours d’eau (aujourd’hui canalises et souterrains). La partie haute de l’emprise fouillee est occupee par un cimetiere du Xe au XIIe siecle. Les fosses, dont la moitie sont creusees dans le substrat rocheux, adoptent des orientations diverses et temoignent d’une occupation funeraire dense. L’emprise de la fouille et les tres nombreuses destructions posterieures n’ont pas permis d’identifier d’elements construits contemporains de cet espace funeraire. Un château est atteste par les sources medievales des le XIIIe siecle, siege d’une seigneurie sous la dependance du prieure Saint-Irenee de Lyon. Les vestiges de l’occupation castrale observes sur le site sont plus tardifs, datant des XIVe-XVe siecles. Il s’agit d’une porte conservee en elevation, bien qu’en partie remaniee, ainsi que d’une section de mur de courtine mise au jour sur 11 m de long et percee de deux archeres. La topographie et les creusements du substrat rocheux, dans l’emprise de fouille ainsi que dans les diagnostiques archeologiques effectues a proximite, temoignent de la presence de douves, au nord, et probablement a l’ouest. L’organisation interieure de l’espace castral n’a pas pu etre caracterisee en raison de la faiblesse des vestiges observes. Seule la presence d’une chapelle castrale, englobee par la suite dans les constructions de la periode moderne, a ete identifiee. Les vestiges les mieux conserves sont ceux d’une eglise paroissiale, agrandie en plusieurs etapes a la fin du XVIIe siecle. Elle presente un plan a trois vaisseaux sans transept et a chevet plat. L’ensemble vient englober la chapelle preexistante, devenue choeur de l’eglise paroissiale. Cette phase de construction est caracterisee par un usage ponctuel de materiaux en remploi, tres probablement issu de l’aqueduc antique du Gier voisin, pour les fondations et les parements. Un ensemble d’inhumations contemporaines a l’eglise a pu etre identifie dans la nef principale, dans un caveau amenagee sous le collateral sud, ainsi qu’a l’exterieur de l’eglise, au-dela du mur gouttereau sud, emprise du cimetiere paroissial. La periode moderne est egalement representee par les vestiges d’un auditoire de justice seigneuriale. Ce bâtiment se developpait au nord du chevet, imbrique dans le plan de l’eglise dont il vient occuper la derniere travee du collateral Nord. L’eglise paroissiale et le cimetiere restent en activite jusqu’en 1892. L’edifice connait alors deux phases successives de destruction. La nef est dans un premier temps abattue pour laisser place a un espace public. Les travees du choeur sont conservees en jusqu’a la fin de la premiere guerre mondiale. Ces elements sont alors demolis pour agrandir la place publique qui connait plusieurs transformations et nivellements au cours du XXe siecle.
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