Toxicité pulmonaire des inhibiteurs de check-point dans le cancer bronchique non à petites cellules

2020 
Introduction Les immunotherapies (IO) sont devenues un traitement incontournable du CBNPC. Cependant, certaines toxicites peuvent etre severes. Les complications pulmonaires des IO sont surtout d’origine immunologique. Le diagnostic doit etre fait rapidement car le pronostic peut etre defavorable. Methodes Etude retrospective descriptive menee au sein de l’unite d’oncologie thoracique du service de pneumologie de l’hopital Foch de 9 patients atteints d’un CBNPC et ayant recu une IO compliquee d’une toxicite pulmonaire. Resultats Nous rapportons les cas de 9 patients representant des types variables de toxicite pulmonaire secondaire a une immunotherapie pour un CBNPC. Il s’agit de 6 hommes et 3 femmes dont l’âge moyen etait de 66,1 ans. L’anatomopathologie est cancer epidermoide dans 5 cas et adenocarcinome dans 4 cas. Toutes les tumeurs sont PDL1 negatif ou inconnu et l’immunotherapie etait utilisee en 2e ligne (4 cas), ou 3e ligne ou plus (5 cas). Les molecules incriminees sont le nivolumab (8 cas) et le durvalumab (1 cas). Cinq patients avaient recu une radiotherapie thoracique avant l’immunotherapie. Le delai moyen d’apparition des symptomes etait de 14,5 semaines. L’imagerie thoracique montrait des images variees, allant de condensations alveolaires, verre depoli, epaississements peri bronchovasculaires et septaux, ou alveolite. Certains patterns pouvaient etre associes entre eux. Chez les patients ayant ete irradie au prealable, et ayant presente une pneumopathie radique, les images de pneumopathie aux anti-PDL1 etaient localisees dans le meme site que la pneumopathie radique ou des champs d’irradiation. Le lavage broncho-alveolaire quand il a pu etre realise montrait une predominance lymphocytaire ou une formule panachee. Tous les patients ont ete traites par corticotherapie. L’evolution a ete la regression complete des images (3 cas), la regression partielle des images (5 cas), la rechute apres arret de la corticotherapie (1 cas). Conclusion La toxicite pulmonaire de l’IO n’est pas exceptionnelle. Elle survient habituellement au cours des premiers mois. Les symptomes cliniques sont non specifiques mais les signes radiologiques sont suggestifs. Le LBA peut affiner un diagnostic en excluant l’infection pulmonaire et montrant la predominance lymphocytaire. La sensibilisation des cliniciens aux manifestations radiographiques et cliniques est essentielle pour obtenir le diagnostic et gerer cet evenement indesirable potentiellement grave.
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