Validation d’une méthode analytique de dosage du D-mannose par CLHP couplée à un réfractomètre

2016 
Introduction Le D-mannose (epimere en C2 du D-glucose) permet par supplementation orale de traiter les patients souffrant du syndrome d’hypoglycosylation des proteines seriques. Cette pathologie extremement rare fait de ce produit un medicament orphelin a part entiere. Il est mis a disposition par le pole Etablissement pharmaceutique de l’AP–HP afin d’etre utilise dans le traitement de cette pathologie. Dans le cadre des bonnes pratiques de fabrication, les matieres premieres utilisees pour la fabrication des medicaments doivent etre controlees selon la Pharmacopee europeenne. Le mannose ne possedant pas de monographie a la Pharmacopee europeenne ni a d’autres pharmacopees, nous nous sommes inspires au laboratoire de controles de la monographie du glucose anhydre afin de creer notre propre monographie interne, au regard du schema de synthese du D-mannose. Cependant, pour pouvoir faire cela, il est necessaire de valider les differentes methodes selon les guidelines ICH. L’objectif est donc ici de valider la methode de dosage du D-mannose par CLHP couplee a un refractometre. Materiels et methode Utilisation d’une CLHP Dionex avec une colonne echangeuse d’ions Carbohydrate Ca 30 cm × 6,5 mm × 10 μm et thermostatee a 70 °C. La phase mobile est de l’eau ultrapure utilisee a un debit de 0,5 mL/min avec une detection refractometrique. Resultats et discussion La methode de detection par refractometrie est une methode universelle et peu sensible. Elle est utilisee pour la detection des sucres puisque ceux-ci sont non chromophores et, de ce fait, n’absorbent pas dans l’UV. En s’interessant au procede de fabrication de notre matiere premiere, on s’apercoit que le mannose est obtenu par epimerisation du glucose et qu’ils sont ensuite separes a l’aide d’une resine polymere. Le glucose est donc une impurete potentielle de notre matiere premiere. De plus, afin d’en ameliorer la selectivite, on ajoute, au moment de l’analyse de la specificite, un isomere du D-mannose, le D-fructose, pour montrer que notre methode est suffisamment resolutive. Les analyses ont montre que notre methode etait specifique vis-a-vis du glucose et du fructose et que le dosage etait lineaire sur la gamme etudiee (0,8 a 1,2 mg/mL). De plus, celle-ci est exacte puisque nous obtenons un faible intervalle de confiance [99,33 % ; 99,99 %] et elle est aussi fidele puisque nous obtenons un coefficient de variation de repetabilite et de fidelite intermediaire inferieurs a 2 %. Les limites de detection (LOD) et de quantification (LOQ) du D-glucose ont egalement ete calculees. Nous retrouvons alors des limites tres basses : LOD = 1,6 μg/mL (soit 0,03 %) et LOQ = 4,9 μg/mL (soit 0,098 %), ce qui est bien inferieur a la specification fixee au laboratoire, a savoir glucose  La robustesse n’a pas ete etudiee dans le cadre de cette etude mais fera l’objet d’une etude complementaire. Conclusion La methode mise en œuvre au laboratoire de controles pour le dosage du D-mannose par CLHP couplee a un refractometre repond aux referentiels en vigueur pour les parametres etudies. Par consequent, elle sera desormais appliquee au controle de la matiere premiere a reception d’un nouveau lot de D-mannose en production.
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