Apport des tests génotypiques sur ADN-VIH proviral dans la vraie vie : une étude de cohorte rétrospective monocentrique

2018 
Introduction En France, la realisation d’un test genotypique sur ADN-VIH proviral est indiquee en situation d’echec virologique, en cas d’echec d’amplification de l’ARN VIH plasmatique (charge virale (CV) plasmatique faible), ou dans le cadre de l’optimisation d’un traitement antiretroviral (ARV) chez un patient en succes therapeutique. L’objectif de notre etude etait de decrire les circonstances de prescription des tests genotypiques sur ADN et leur apport dans le choix d’un nouveau traitement ARV. Materiels et methodes Tous les tests genotypiques sur ADN realises dans notre centre de janvier 2012 a janvier 2018 ont ete inclus. Une etude retrospective a ete menee a partir des donnees NADIS. Les circonstances de prescription des tests (succes virologique, defini par une CV inferieure a 20 copies/mL ou echec virologique) ainsi que les modifications therapeutiques dans les 6 mois suivant leur realisation ont ete colligees. La CV a 6 mois (M6) du changement d’ARV ou de la realisation du test en l’absence de changement etait recueillie. Resultats Au total, 340 tests genotypiques sur ADN ont ete realises, dont 182 (54 %) en situation de succes virologique. En comparaison des resultats cumules des tests genotypiques sur ARN, 135 (40 %) tests sur ADN ne detectaient pas une resistance anterieurement connue mais 96 (28 %) revelaient au moins une nouvelle resistance. En cas de nouvelle resistance, celle-ci concernait le plus souvent la rilpivirine ( n  = 35), la lamivudine et l’emtricitabine ( n  = 21), l’efavirenz et la nevirapine ( n  = 18), l’elvitegravir ( n  = 15). Seulement 81 tests (24 %) conduisaient a un changement des ARV dans les 6 mois suivant leur realisation. Une modification therapeutique etait plus frequente en cas de succes virologique (30 % vs 16 %, p  = 0,003). Les tests genotypiques sur ADN conduisaient alors a une simplification (STR) ( n  = 21), un allegement ( n  = 13), ou a une autre modification ( n  = 21). A M6, la CV etait detectable dans 4 cas (2 %). En cas d’echec virologique, les tests genotypiques sur ADN conduisaient a un changement des ARV dans 23 % des cas si la CV etait > 100 copies/mL et dans 15 % des cas si la CV etait  p  = 0,6). A M6, la CV etait indetectable dans 93 cas (59 %), 11 cas apres changement des ARV et 82 sans changement. Conclusion L’utilisation des tests genotypiques sur ADN pour guider l’optimisation des ARV en cas de succes virologique parait sure, avec un taux d’echec virologique a M6 tres faible. Les tests realises en situation d’echec virologique conduisaient plus rarement a un changement des ARV. Dans cette derniere situation, le choix de modifier ou non les ARV suite aux tests conduisait a un succes virologique a M6 dans plus de la moitie des cas.
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