BRCA1: de l’identification du gène à l’estimation des risques tumoraux

2004 
> En octobre 2003 est paru un article dans Science signe par Mary-Claire King sur l’estimation des risques de cancers du sein et de l’ovaire associes aux alterations des genes BRCA1 et BRCA2 [1]; cet article est publie 13 ans quasiment jour pour jour apres la publication par le meme auteur et dans le meme journal de la localisation de BRCA1 [2] et neuf ans apres l’identification de BRCA1 [3]. Ce delai peut paraitre long, et la publication dans Science inhabituelle, mais cela souligne combien l’estimation des risques est difficile, mais essentielle pour definir une strategie de prise en charge des femmes ayant un risque important de developper une pathologie cancereuse. L’etude de M.C. King n’est cependant pas la premiere qui ait examine la penetrance des alterations des genes BRCA, mais son originalite vient de ce qu’apres avoir identifie des femmes porteuses d’une mutation BRCA a partir de cas consecutifs de cancer du sein, c’est-a-dire sans faire intervenir l’histoire familiale dans la selection (etude de population), le maximum de leurs apparentees ont ete testees et la penetrance a ete estimee a partir de l’histoire medicale des seules apparentees porteuses d’une mutation BRCA. En effet, dans les etudes de population precedentes, l’analyse de la penetrance prenait en compte la seule histoire medicale des apparentees et non l’analyse genetique des mutations des genes BRCA. L’etude de M.C. King est donc plus informative. Entre 1996 et 2000, 1008 femmes atteintes de cancer du sein et d’origine ashkenaze ont accepte la recherche de trois mutations des genes BRCA1 : 185delAG, 5382insC, ou BRCA2 : 6174delT, mutations dont la frequence dans la population ashkenaze est estimee a 2,5%. Cent quatre (10,3 %) se sont averees porteuses de l’une des trois mutations, ce qui ne differait pas d’etudes precedentes. Les risques de cancer du sein et de l’ovaire ont donc ete estimes a partir des antecedents de cancer du sein et de l’ovaire des apparentees porteuses de mutations, et sont presentes dans le Tableau I. Nous y avons egalement indique les risques estimes par d’autres etudes: (1) l’etude d’epidemiologie genetique de E.B. Claus (etude de segregation qui a permis de retenir que 5 % des D. Stoppa-Lyonnet: Service de genetique, Institut Curie, 26, rue d’Ulm, 75248 Paris Cedex 05, France. M. Jeanpierre: Laboratoire de biochimie et de genetique moleculaire, Institut Cochin, 22, rue Mechain, 75014 Paris, France. dominique.stoppa-lyonnet @curie.net
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