Volet sang dans le plan OrSan — afflux massif de victimes (AMAVI)

L’integration, en Bretagne, dans le dispositif regional ORSAN–AMAVI, de la mise a disposition des produits sanguins labiles (PSL) en cas de crise est le resultat d’un travail collaboratif pilote par l’ARS Bretagne, dans le cadre de la declinaison de l’instruction du 15 mai 2014 relative a la preparation du systeme de sante a la gestion des situations sanitaires exceptionnelles et de la feuille de route ministerielle du 23 fevrier 2016, faisant suite aux attentats de Paris (13 novembre 2015). Les differents acteurs publics et prives du systeme de sante en Bretagne ont, tout d’abord, ete rencontres par l’ARS Bretagne, afin de dresser l’etat du niveau de preparation de chaque organisation face aux situations sanitaires exceptionnelles, de recueillir leurs avis quant a la strategie de prise en charge a adopter, de federer ces parties constituantes du processus de gestion d’une catastrophe et de sensibiliser chaque structure sur la necessite de partager une conduite de projet globale, pour en eclairer tous les aspects (regulation et transports, moyens medicotechniques dont les PSL, chirurgie, reanimation, identitovigilance, gestion des lits, accueil des familles, communication de crise,…). Parmi tous ces sujets, la mise a disposition des PSL a fait l’objet d’un travail approfondi pour fournir a tous les acteurs du systeme de sante, les principales donnees utiles dans ce domaine, a la planification d’urgences. Il s’agissait egalement d’amener de la lisibilite tactique aux hopitaux, aux SAMU et a l’ARS, notamment sur les disponibilites immediates ou semi-immediates en PSL, afin d’optimiser la mise a disposition des moyens necessaires dans les delais compatibles avec la prise en charge des victimes, tout en respectant la qualite et de la securite transfusionnelle. Ces principes operationnels poses pour l’ensemble des acteurs sanitaires de la region ont ete testes lors d’entrainements inter-acteurs regionaux et nationaux (exercice TAIPAN septembre 2016, exercice national MINSANTE juin 2017, exercice AMAVI GHBS mars 2018,…). Les principales limites actuelles de cette conduite de projet resident dans la necessite de faire vivre cette culture de la crise parmi les acteurs regionaux, de l’elargir au plan national et vers d’autres types de risques (NRBC) ainsi qu’aller plus avant dans l’optimisation de la mise a disposition des ressources pour depasser les « plafonds de verre » (nombre de victimes maximum pouvant etre pris en charge).