Premiers pas vers le partage et l'ouverture des données des Observatoires Hommes-Milieux : un nécessaire accompagnement pour lever les freins psychologiques et les verrous techniques

2021 
Le contexte de la Science Ouverte connait actuellement un dynamisme sans precedent, tant au niveau international (avec notamment la Research Data Alliance (RDA)), national (Plan national pour la science ouverte) qu’institutionnel (Feuilles de route Science Ouverte du CNRS par exemple). Il en resulte une multiplication des plateformes, dont les entrepots de donnees de la recherche inventories notamment par les repertoires Cat OPIDoR (CNRS-INIST) et re3data a l’international. Comment s’y retrouver ? Vers quel(s) portail(s) orienter les scientifiques au regard de leur champ disciplinaire, de leurs donnees exploitees et/ou produites, de leurs thematiques d’interet ? L’interoperabilite entre ces differents portails est-elle averee ? Leur acces est-il aise pour l’ensemble des personnels de la recherche ? Comment promouvoir leur utilite ? Comment accompagner les producteurs pour rendre “FAIR” leurs donnees ?... Telles sont quelques-unes des questions que se posent les membres du groupe Data-DRIIHM, dont l’objectif premier est, depuis sa creation en 2014, d’assurer une bonne gestion des donnees, de favoriser leur diffusion en facilitant les actions transverses et l’interdisciplinarite. Ce groupe fait partie du LabEx DRIIHM, le Dispositif de Recherche Interdisciplinaire sur les Interactions Hommes-Milieux porte par l’Institut Ecologie et Environnement (InEE) du CNRS. Il federe et anime 13 Observatoires Hommes-Milieux (OHM) repartis sur 6 pays, ce qui represente plus de 1200 acteurs de la recherche tout statut confondu, soit quelques 200 unites de recherche reparties dans plus de 30 organismes de recherche, Grandes Ecoles et Universites, œuvrant dans le domaine large des Sciences de l’Environnement. Le DRIIHM vise a capitaliser les connaissances pour permettre une meilleure diffusion et mutualisation des donnees utiles a l’observation, a la comprehension et a la decision. En ce sens, ce dispositif est pertinent pour penser les outils de gestion des donnees, pour evaluer leurs apports dans le quotidien des chercheurs, mais aussi pour identifier les points de blocages, mais surtout les leviers pour œuvrer a la Science Ouverte. Par ailleurs, la diversite des chercheurs et des donnees exploitees ou produites au sein des OHM (donnees textuelles, tabulaires, geospatiales, codes, sons, images, videos, etc.) constitue un challenge supplementaire pour le groupe Data-DRIIHM, qui tire sa force d’un collectif motive, qui se veut moteur pour sa communaute en matiere de gestion et de valorisation des donnees de la recherche. Le projet SO-DRIIHM (2020-2023), laureat de l’appel Flash de l’ANR sur la Science Ouverte, permet de poursuivre les actions engagees par le groupe, dont l’enjeu est de promouvoir la Science Ouverte et d’accompagner le changement de pratiques vers un meilleur partage des donnees au sein du dispositif et au-dela pour gagner en visibilite et favoriser l’interdisciplinarite. En amont de ce projet, le groupe Data-DRIIHM a mene deux enquetes aupres de la communaute en 2016-2017 puis 2018. La premiere enquete(1) (60 repondants), focalisee sur les IDG (Infrastructures de Donnees Geographiques), a permis de reveler les principales attentes des chercheurs : la sauvegarde perenne, la structuration et l’organisation des donnees en un ensemble coherent et de qualite avant leur potentielle diffusion. Si la communaute des chercheurs souhaite disposer d’un temps pour valoriser leurs donnees, beaucoup n’entrevoient pas de difficulte a ouvrir leurs donnees sous certaines conditions cependant. La deuxieme enquete(2) (80 repondants) corrobore cette diversite de points du vue : une premiere moitie des repondants se positionne en faveur du partage et de l’ouverture des donnees signalant toutefois un besoin d’accompagnement methodologique et technique ; l’autre moitie ayant besoin d’etre rassuree sur la paternite et la maitrise de la diffusion des donnees pour eviter les mesusages. Seule une faible proportion ne se sent pas concernee par la demarche, les donnees produites n’etant, selon elle, pas “partageables” car trop specifiques a un contexte donne. Le challenge du projet SO-DRIIHM est de palier ces freins psychologiques et techniques en facilitant la demarche de Science Ouverte par l’accompagnement humain et au travers d’une future e-infrastructure co-construite avec la communaute telle un “aiguilleur du FAIR”. Cela a ete initie avec des premieres interventions “Science Ouverte” lors des seminaires d’OHM et des “cafes du DRIIHM”. L’evolution de l’appropriation de la demarche de Science Ouverte sera en permanence reevaluee lors des futurs evenements/echanges et a travers l’utilisation de l’e-infrastructure. (1) "Usagers, usages et IDG au sein des Observatoires Hommes-Milieux” (Michel et al, 2017) dont les objectifs sont : 1) identifier les usagers de ces IDG et comprendre leurs attentes, 2) identifier les points de blocage ou les leviers d’action quant a l’utilisation des IDG. (2) "Analyse du degre d’acceptabilite de la creation d’une plateforme de partage des jeux de donnees pour les OHM” (Lerigoleur et al, 2018) DOI 10.34847/nkl.3f777nrt
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