Pourquoi interroger les PVVIH sur leur co-médications ? Résultats de la CO-MEDWEEK dans 22 centres en France : une chasse aux potentielles interactions médicamenteuses

2020 
Introduction Le vieillissement des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous antiretroviraux (ARV) (antiretroviraux) expose aux comorbidites et donc aux co-medications, avec un risque d’interactions medicamenteuses souvent meconnu par les medecins. L’objectif etait d’evaluer les traitements associes aux ARV et les interactions possibles decouvertes lors d’une consultation de suivi par un infectiologue. Materiels et methodes Etude observationnelle transversale multicentrique nationale realisee chez les PVVIH consecutifs sous traitement ARV consultant de maniere programmee un infectiologue durant la semaine du 10 au 16 decembre 2019. Le recueil des donnees a ete etabli via un questionnaire standardise informatise rempli par le medecin et decrivant les traitements connus anterieurement ou decouvert pendant la consultation. L’analyse des interactions medicamenteuses entre les ARV et les autres traitements a ete evaluee et la proportion de modification therapeutique mesuree. Resultats Vingt-deux centres ont participe a cette etude permettant d’interroger 496 PVVIH. Les ARV comprenaient un inhibiteur d’integrase dans 60,9 % (n = 302) des cas, un inhibiteur non nucleosidique de la transcriptase inverse dans 34,1 % (n = 169) des prescriptions et un inhibiteur de protease chez 12,3 % (n = 61) des PVVIH. Le temps median du questionnaire etait de 7,4 minutes. Les PVVIH declaraient consommer dans 9,3 % (n = 46) des cas des corticoides, et dans 10,1 % (n = 50) des inhibiteurs de la pompe a protons. Dans 9,3 % (n = 46) des cas, les ordonnances n’etaient pas respectees, et 22,8 % (n = 113) pratiquaient l’automedication. Une consommation de drogues dans les trois derniers mois etait declaree par 10,9 % des patients (n = 54), ainsi qu’une prise d’autres substances actives (phytotherapie, homeopathie, complements alimentaires) pour 19,3 % (n = 96) des PVVIH. Une co-medication ou prise d’autres substances actives a ete revelee pendant la consultation dans 32,1 % (n = 159) des cas. Une potentielle interaction etait demasquee chez 10,7 % (n = 53) des PVVIH interroges conduisant a une modification du traitement pour 5,0 % (n = 25) des PVVIH. Conclusion Un temps dedie et un questionnaire standardise permettent de mettre en evidence des co-medications meconnues et de potentielles interactions. Ceci constitue desormais un enjeu majeur dans la prise en charge globale des PVVIH.
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