Connaissances des médecins exerçant dans les services de pneumo-phtisiologie des CHU d’Abidjan sur l’asthme

Introduction Le niveau de connaissance et les attitudes du personnel soignant vis-a-vis de l’asthme peuvent influencer negativement le controle de la maladie. L’objectif de notre etude est d’evaluer les connaissances des medecins exercant dans les services de pneumo-phtisiolgie des CHU d’Abidjan en Cote d’Ivoire. Methodes Il s’agit d’une etude prospective, transversale et descriptive basee sur l’auto-questionnaire standardise de connaissances sur l’asthme, administre aux agents de sante concernes, au cours de la periode allant du 29 aout 2016 au 12 septembre 2016. Resultats Le taux de reponse au questionnaire etait de 80,6 %, l’âge moyen des medecins interroges, de 41 ans avec une predominance masculine (72,6 %), la duree moyenne d’exercice etant de 9 ans. Tous ont affirme que l’asthme est une maladie caracterisee par une inflammation et un spasme au niveau des bronches, Tous ont aussi note que l’asthme peut provoquer une sensation de « serrement » dans la poitrine, que la toux peut etre un signe d’asthme seulement 93,2 % mentionnent les sifflements dans la poitrine comme des signes d’asthme. Comme facteurs declenchants d’une crise d’asthme, Ils ont repondu les infections respiratoires (100 %), les allergenes (96,6 %), l’effort (89,8 %) et pour 86,2 %, le debit respiratoire de pointe mesure le degre d’ouverture des bronches. Tous ont connaissance de l’impact negatif de la pollution atmospherique sur la sante des asthmatiques et savent que l’asthme n’est pas une maladie contagieuse. Tous ont mentionne que l’asthmatique peut faire du sport, qu’il lui est deconseille de fumer et avoir toujours un bronchodilatateur a effet immediat pour utilisation en cas de crise. Les insuffisances notees sont en rapport avec le traitement de fond, vu que 20,8 % pensent que les anti-inflammatoires ont un effet immediat sur les bronches et que 10,4 % les assimilent a des bronchodilatateurs. Conclusion Les connaissances sur l’asthme des medecins interroges peuvent globalement etre considerees comme satisfaisantes. Des insuffisances notees plaident en faveur du renforcement de leurs capacites dans les domaines du diagnostic, du traitement et de la prevention.