Prise en charge et suivi en pratique quotidienne en France des cancers de la prostate à un stade avancé traités par injection semestrielle d’analogue de la LHRH

2013 
Objectifs.— L’objectif principal de cette etude etait de recenser les mesures mises en œuvre par les urologues lors de l’instauration d’une forme semestrielle d’un analogue de la LHRH chez des patients atteints d’un CaP avance. Methodes.— Une etude de cohorte transversale a ete menee aupres d’urologues et de radiotherapeutes francais pendant une periode de 6mois. Les participants ont complete un questionnaire dont les items (N = 15) concernaient notamment : la prise en charge de la primo-prescription d’une SA, les parametres de surveillance prescrits, et les informations transmises aux patients. Resultats.— Au total 637 patients ont ete inclus avec un âge median de 79 ans (51—98 ans), dont 204 (32,8 %) etaient metastatiques et 102 (16,2 %). L’anciennete du dernier PSA effectue etait≤ 6mois dans 578 cas (97,3 %) : le taux de PSA etait > 10 ng/mL pour 345 (60,6 %) d’entre eux et < 4 ng/mL pour 122 (21,4 %). Le dosage de la testosterone totale etait tres peu pratique 26 (4 %). Les comorbidites associees comme l’hypertension arterielle (N = 351, 55,3 %) et l’hypercholesterolemie (N = 201, 31,8 %) ne constituaient pas un frein a l’initiation d’une SA, correspondant a une hormonotherapie seule (22,6 %) ou en association a des anti-androgenes (77,4 %). Des recommandations etaient adressees par courrier au medecin traitant dans 48,1 % (N = 194) des cas. Conformement aux recommandations de l’AFU, une glycemie a jeun avait ete demandee dans 265 cas (42,2 %), un bilan lipidique dans 224 cas (35,2 %), une NFS dans 130 cas (20,8 %), et une osteodensitometrie dans 63 cas (10,1 %). Les conseils delivres aux patients concernaient les regles hygieno-dietetiques (N = 351, 58,2 %) avec notamment : le suivi d’un regime alimentaire, la pratique d’une activite physique, et l’arret du tabac. Les risques potentiels d’EI evoques concernaient principalement les bouffees de chaleur N = 604 (94,8 %), la fatigue N = 457 (71,7 %), et la prise de poids N = 409 (64,2 %). Conclusion.— L’initiation d’une SA au long cours pour traiter le CaP est susceptible de susciter certains EI dont le patient doit etre prevenu. Au regard des ces resultats, il semble que les modalites d’information et de surveillance de la SA etaient insuffisantes en pratique quotidienne, notamment sur le plan cardiovasculaire.
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