Réduction du nombre de perfusions de rituximab au début du traitement d’entretien des vascularites associées aux ANCA. Résultats d’une analyse post-hoc de l’essai contrôlé randomisé MAINRITSAN2

2019 
Introduction Le rituximab a demontre sa superiorite sur l’azathioprine dans le traitement de maintenance des vascularites associees aux ANCA (VAA) [1] . L’essai MAINRITSAN2 [2] a ete concu pour comparer un schema de perfusion de rituximab « a la demande » au schema de 5 perfusions de rituximab a dates fixes. Dans le bras « a la demande », les patients ont recu une perfusion de 500 mg de rituximab lors de la randomisation, avec reinjection uniquement apres la reapparition des lymphocytes CD19 ou des ANCA, ou une augmentation marquee du titre des ANCA, et ce tous les 3 mois jusqu’au 18e mois. Dans le bras « systematique », les patients ont recu 500 mg de rituximab lors de la randomisation, puis a j14 et aux mois 6, 12 et 18. Les taux de rechute ne differaient pas significativement entre les 2 groupes a 28 mois. L’objectif de cette etude post-hoc etait d’evaluer l’effet de l’abandon de la perfusion de 500 mg de rituximab a j14 sur les taux de rechutes precoces. Patients et methodes Une analyse post-hoc des donnees de l’essai MAINRITSAN 2 a ete realisee. Les criteres d’evaluation principaux etaient le taux de survie sans rechute aux mois 3, 6, 9 et 12 dans chaque bras de l’essai MAINRITSAN2. Les rechutes ont ete definies comme une reapparition ou une aggravation des symptomes du VAA, c’est-a-dire un BVAS > 0. Nous avons effectue des analyses exploratoires en sous-groupes en fonction du traitement d’induction (cyclophosphamide ou rituximab) et du type de maladie (premiere poussee de VAA ou rechute). L’evolution des lymphocytes CD19 et des ANCA ont ete analysees. Resultats Parmi les 161 patients inclus dans l’etude, le nombre de patients vivants sans rechute etait 80/81 (99 %) a 3 mois, 78/81 (96 %) a 6 mois, 76/81 (94 %) a 9 mois et 76/81 (94 %) a 12 mois pour les patients recevant des perfusions de rituximab a j0 et j14 et 78/80 (98 %) a 3 mois, 75/80 (95 %) a 6 mois, 73/80 (91 %) a 9 mois, 72/80 (90 %) a 12 mois pour les patients recevant une seule perfusion a j0. Il n’y avait pas de difference entre les groupes. Que les patients aient recu du cyclophosphamide ou du rituximab comme traitement d’induction ou le statut rechuteur ou non des patients n’ont pas modifie ces resultats. La depletion lymphocytaire B etait similaire dans les 2 bras. Conclusion La suppression de la dose de 500 mg au jour 14 du traitement d’entretien de remission n’a pas modifie le taux de survie sans recidive precoce, ce qui peut suggerer que cette perfusion puisse etre supprimee.
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