Recherche des facteurs associés au résultat de l’antigénurie pneumocoque dans l’enquête microbiologique des infections respiratoires invasives à pneumocoque

Introduction L’enquete microbiologique des infections invasives respiratoires est une etape importante en charge des patients, mais reste decevante. L’antigenurie pneumocoque (Ag), test accessible et rapide, fait partie de l’arsenal diagnostique. Cependant, son utilisation est peu evaluee en pratique clinique et repose essentiellement sur des recommandations de societes savantes. L’objectif de cette etude est de rechercher des facteurs associes au resultat de cette Ag dans l’enquete microbiologique des infections invasives respiratoires a pneumocoque pour orienter une prescription raisonnee. Methodes Etude retrospective monocentrique ayant collige les cas consecutifs d’infections invasives respiratoires documentees a pneumocoque survenues entre le 1 er janvier 2007 et le 31 decembre 2013 a l’hopital Percy. Les facteurs epidemiologiques, anamnestiques, cliniques, biologiques et radiologiques ont ete collectes. Resultats Au total, 223 dossiers ont ete inclus (58 % d’hommes). La sensibilite de l’Ag etait de 76 %. Le resultat positif de l’Ag etait statistiquement associe aux patients âges (âge moyen : 65 ans, p  = 0,01), au groupe de patients immunodeprimes : hemopathies (25 % groupe Ag+ vs. 4 % groupe Ag−, p  = 0,001), prenant un traitement immunosuppresseur (10 % groupe Ag+ vs. 0 % groupe Ag−, p  = 0,02). Cliniquement, la fievre (64 % groupe Ag+ vs. 42 % groupe Ag−, p  = 0,01) et la toux (46 % groupe Ag+ vs. 19 % groupe Ag−, p p  = 0,001), significativite non retrouvee pour le score CURB65. Au total, 41 patients beneficiaient d’une antibiotherapie prealable au test, pour 30 d’entre eux (73 %) l’Ag etait la seule documentation microbiologique. Conclusion La sensibilite retrouvee etait comparable a celle de la litterature. Dans notre etude, l’Ag positive etait significativement associee a l’âge, la fievre, l’immunodepression, la PFLA radiologique et un score PSI eleve (III, IV, V), meme si antibiotherapie prealable. Cette etude retrospective ne serait etre qu’une premiere etape pour envisager un algorithme de prescription raisonnee de ce test onereux prescrit a grande echelle.