Place des craniectomies décompressives en matière d’AVC ischémiques malins : étude descriptive

2020 
Introduction En matiere d’accidents vasculaires cerebraux ischemiques, la craniectomie decompressive garde une place preponderante en pratique courante notamment dans la prise en charge des infarctus cerebraux etendus du territoire de l’artere cerebrale moyenne, dits infarctus sylviens malins. Materiel et methodes Notre etude a pour objectif d’evaluer le devenir et la qualite de vie des patients ayant beneficie de cette intervention et de rechercher d’eventuels facteurs pronostiques associes en termes de survie et de recuperation fonctionnelle. Resultats L’âge moyen de nos patients etait de 45 ans, avec une predominance masculine et un sex-ratio M/F de l’ordre de 2/1. La plupart des patients avaient plusieurs tares associes (diabete, HTA, dyslipidemie, obesite). Le score de Glasgow preoperatoire variait entre 8 et 10 sur 15, avec une frequence elevee des signes d’engagement cliniques et radiologiques. A l’imagerie, 73 % des patients operes avaient un AVC situe du cote droit. Le delai moyen de prise en charge apres aggravation secondaire etait de 3 heures. Les resultats postoperatoires immediats etaient greves d’un taux de mortalite important dans les premieres 72 heures suivant l’acte. A distance, les patients ayant survecu n’ont pas pour la plupart recupere d’autonomie, et un important retentissement socioprofessionnel est a deplorer. Les ramollissements ischemiques concernant des territoires cerebraux etendus, de surcroit sylviens voir carotidiens, sont aptes a mettre en jeu le pronostic viral de par l’importance augmentation de la pression intracrânienne qui en est consequente, surtout chez les sujets jeunes. Dans ce contexte, la neurochirurgie garde une place preponderante dans la prise en charge de tels AVC, avec comme principe de creer un supplement d’espace permettant une expansion du contenu de la boite crânienne et donc d’amortir les chiffres eleves de pression intracrânienne. Malheureusement, il existe un grand laps entre le taux de mortalite constate dans notre serie qui avoisine les 80 % et les chiffres de la litterature actuelle avoisinant les 30 %. Cette differentielle est imputable a un delai de prise en charge tardif, vu que nos patients sont souvent operes apres l’apparition de signes d’engagement. On pourrait aussi citer l’absence d’une prise en charge adequate en unite de reanimation specialisee faute de places et de moyens. La craniectomie decompressive indiquee face aux ramollissements ischemiques represente une chirurgie lourde dont le taux de mortalite postoperatoire et le taux de sequelles est eleve. Conclusion Les resultats de la chirurgie sont etroitement lies a la rapidite de la prise en charge, au score de Glasgow preoperatoire et a la qualite de la prise en charge postoperatoire.
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