Evaluation des Pratiques Professionnelles sur la prescription des médicaments anticholinergiques correcteurs des syndromes parkinsoniens iatrogènes

2018 
Les medicaments correcteurs anticholinergiques (tropatepine, trihexyphenidyle, biperidene) sont indiques dans les syndromes parkinsoniens induits par les neuroleptiques. Ces traitements entrainent une majoration des effets indesirables atropiniques des medicaments anticholinergiques associes. Les troubles extrapyramidaux pouvant diminuer voire disparaitre au bout de quelques semaines/mois, une reevaluation est necessaire. Le constat est que ces traitements sont souvent prescrits au long cours sans reevaluation. Dans notre etablissement specialise en sante mentale, il est decide de mener un audit clinique cible sur le bon usage des medicaments correcteurs chez le patient adulte hospitalise. L’objectif est d’etablir un etat des lieux des pratiques, de proposer une reevaluation et d’evaluer l’evolution des prescriptions. Des interventions pharmaceutiques (IP) sont realisees sur les prescriptions de correcteurs datant de plus de 4 mois. Elles proposent une reevaluation de la balance benefice/risque des medicaments correcteurs. Les informations concernant le correcteur implique (posologie, date d’instauration), les medicaments anticholinergiques associes, l’IP (date, devenir) et le maintien a distance de la modification sont relevees. La periode etudiee s’etend d’octobre 2017 a avril 2018 avec l’inclusion de 145 patients. Les medicaments correcteurs majoritairement prescrits sont la tropatepine (46 %) et le trihexyphenidyle a liberation prolongee (51 %). Les traitements associes sont des antipsychotiques (98,6 %), des thymoregulateurs (54,5 %) et d’autres medicaments anticholinergiques (42,8 %). Pour 26,2 % des patients, au moins 3 traitements a proprietes anticholinergiques sont prescrits. Dans 26,9 % des cas, le traitement correcteur est prescrit depuis plus de 3 ans. Le taux d’acceptation des IP avec modification de la prescription (41 diminutions posologiques et 17 arrets de traitement) est de 43,4 %. La modification est maintenue a 3 mois ou sur la derniere prescription disponible pour 84 % des IP acceptees. Ce travail a entraine une evolution des habitudes de prescription par la reduction perenne de l’utilisation des correcteurs anticholinergiques. Les causes de non modification sont variees. Suite a l’etude, une reevaluation systematique au bout de 4 mois va etre parametree sur le logiciel de prescription. En complement, une communication autour de l’apprehension medicale generee par la modification des traitements au long cours s’avere indispensable.
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