L’agir dans les études grecques au XXème siècle : Une étude de cas franco-allemande : Bruno Snell et Jean-Pierre Vernant

2015 
La notion de l’agir en Grece ancienne a, dans les etudes grecques au XXeme siecle, fait l’objet d’un debat important, fonde sur des textes philosophiques – avant tout Aristote – et litteraires – particulierement Homere et la tragedie grecque. Le debat porte sur la prise de position du lecteur moderne face au traitement antique de cette notion, entre familiarite et sentiment d’etrangete. L’alternative suivante se presente en effet a lui : la conception grecque de l’agir lui est-elle familiere, en ce qu’elle est a l’origine de la notion occidentale, ou est-elle devenue absolument etrangere ? Le philologue allemand Bruno Snell et le philosophe francais Jean-Pierre Vernant ont apporte des contributions fondamentales a ce sujet.Dans la presente these de doctorat, les positions des deux chercheurs sont comparees a lueur de leurs methodes – « Geistesgeschichte », histoire de l’esprit et « Wortphilologie », philologie du mot, pour Snell, psychologie historique, sociologie, anthropologie et structuralisme chez Vernant. Par ailleurs, la these analyse dans quelle mesure leurs contributions s’ancrent dans les traditions nationales respectives des etudes grecques. Cette reflexion est particulierement interessante dans le cas de Bruno Snell et de Jean-Pierre Vernant qui pratiquaient la recherche de maniere explicitement interdisciplinaire et internationale. Bruno Snell et Jean-Pierre Vernant sont d’eminentes personnalites des etudes grecques de la seconde moitie du vingtieme siecle. Ils n’inspirerent point simplement leur propre champ de recherche mais eurent en tant qu’intellectuels au sens zolien, une influence politique et sociale.
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