Facteurs pronostiques de la méningo-encéphalite herpétique

Introduction Malgre la presence d’un traitement antiviral efficace de la meningo-encephalite herpetique (MEH), elle reste grevee d’une morbi-mortalite encore elevee. Objectifs Preciser les donnees cliniques, paracliniques et evolutives des sujets ayant une MEH et de determiner les facteurs pronostiques. Patients et methodes Nous avons collige tous les cas de MEH hospitalises au service des maladies infectieuses entre 1994 et 2018. Le pronostic etait considere mauvais en cas de sequelles severes ou deces. Resultats Trente cas etaient inclus, parmi lesquels 15 cas etaient des hommes (50 %). L’âge moyen etait 44 ± 16 ans. Les signes revelateurs etaient la fievre (96,7 %), les cephalees (70 %) et les troubles du comportement (63,3 %). Une hypodensite unilaterale (71,4 %) et temporale (50 %) etait notee. Un mauvais pronostic etait associe a un delai d’hospitalisation ≥ 3 jours (OR = 13,5 ; p = 0,017), une hemiparesie (p = 0,02), une hypoglycorrachie ≤ 3,3 mmol/L (OR = 10,5 ; p = 0,008) et un delai retarde du traitement par l’aciclovir ≥ 3 jours (OR = 10,6 ; p = 0,04). Discussion Les signes revelateurs incluent la fievre, les cephalees, les troubles de comportements et l’alteration de l’etat de conscience. Le scanner cerebral permet de deceler des images evocatrices et d’eliminer les diagnostics differentiels. L’aciclovir, prescrit precocement, a considerablement reduit la morbi-mortalite. Les facteurs de mauvais pronostic incluent l’âge > 30 ans, un score de Glasgow  Conclusion La MEH est une urgence diagnostique et therapeutique dont la morbi-mortalite est etroitement liee a la precocite du traitement par l’aciclovir.