État des lieux et intérêt de l’échographie dans les services de maladies infectieuses : enquête nationale

2020 
Introduction Certains qualifient l’echographie de stethoscope du 21e siecle. Cependant, il existe peu de donnees sur l’utilisation de l’echographie au lit du patient dans les services de maladies infectieuses. Materiels et methodes Nous avons mene une enquete nationale aupres des infectiologues en formation membres du ReJIF ainsi qu’aux infectiologues inscrit a la SPILF. Un questionnaire de 29 questions a ete elabore puis integre dans une plateforme accessible en ligne (googleForm®). Le lien vers le questionnaire a ete adresse par e-mail le 21/01/2020. Les donnees ont ete importees dans un classeur Excel® et analysees le 11/02/2020. Resultats Au total, 182 personnes ont repondu. Les repondants etaient internes (41 %), PH/PHC (31 %) assistant/CCA (20 %) et MCU/PU-PH (8 %). La moyenne d’âge etait de 33 (± 8) ans. Les lieux d’exercice etaient un CH pour 37 participants (29 CH representes), un CHU pour 142 participants (32 CHU representes), 1 SSR, et 2 non repondu. Durant leurs parcours, 144 participants (79 %) ont deja utilise un echographe tous services confondus. Seulement 16 (11 %) participants ont fait une formation dediee, 62 (43 %) une formation informelle par un collegue et 66 (46 %) n’ont pas eu de formation particuliere. Un tiers des participants ont deja utilise un echographe dans un service de maladies infectieuses (60/182). Trente et un (52 %) participants l’ont utilise pour le diagnostic de maladies infectieuses, principalement pneumopathie (71 %), endocardite (29 %), infection des voies biliaires (26 %), et pyelonephrite aigue (recherche d’une obstruction) (26 %). Cinquante-sept sur 60 (95 %) l’utilisent egalement pour le diagnostic d’autres maladies. L’echographe est utilise par 48/60 (80 %) pour la realisation de procedures, essentiellement de ponctions (pleurale, ascite, articulaire) et pour la pose de voie centrale. Parmi les 61 services de maladies infectieuses representes, 17 (28 %) ont acces a un echographe dont 14 CHU et 3 CH. A la question : « Pensez-vous que l’echographie serait utile dans votre pratique de la maladie infectieuse ? » (sur une echelle Likert a 5 points), la reponse a ete favorable (score 4 et 5) pour 64 % des participants Les obstacles eventuels a l’utilisation de l’echographie sont l’absence de formation pour 85 %, le prix de l’equipement pour 71 %, le prix de la formation pour 22 %, le peu d’indication dans un service pour 21 %. Cependant, 87 % des participants seraient interesses pour realiser une formation. A la question : « Pensez-vous que l’achat d’un echographe pour un service de maladies infectieuses serait rentable en termes de cout/utilisation ? », la reponse a ete favorable (score 4 et 5) pour 44 % des participants. Conclusion Ce travail est le premier a evaluer l’utilisation et l’interet porte par les infectiologues a l’echographie. Ces resultats invitent a la mise en place d’une reflexion sur les solutions de formation a la pratique de l’echographie au sein de la specialite.
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