Distribution des acariens, notamment les phytoseiidae en vergers d'agrumes selon le mode de gestion de l'enherbement en Guadeloupe
2008
Les agrumes en Guadeloupe constituent une composante majeure de la diversification des cultures fruitieres. Cependant, cette filiere rencontre des problemes phytosanitaires assez importants, poses essentiellement par les insectes et les acariens ravageurs. Ce sont des ravageurs causant des pertes economiques assez importantes, en depreciant la qualite des fruits qui perdent alors leur valeur marchande. Les acariens qui presentent le plus de degats sont le Phytopte Phyllocoptruta oleivora (Ashmead) et le tarsoneme Polyphagotarsonemus latus (Banks) et dans une moindre mesure, les acariens rouges (diverses especes de Tetranychidae). Ces acariens sont de tres petites tailles ce qui rend leur observation difficile a l'oeil nu. On ne peut remarquer que leurs degâts et il est donc en general deja tres tard pour intervenir. Cette situation a conduit les agriculteurs guadeloupeens a traiter de maniere systematique a raison de 2 traitements acaricides/ an. La consequence de telles pratiques est le risque d'apparition de resistances ainsi que l'installation d'un desequilibre entre les ravageurs et les auxiliaires a cause de la toxicite de ces produits. C'est dans de ce contexte que le CIRAD s'est interesse a la lutte biologique contre les acariens ravageurs. Les principaux regulateurs des effectifs de ces acariens sont des acariens predateurs de la famille des Phytoseiidae. Notre etude a consiste a inventorier l'acarofaune dans l'agrosysteme " agrumes ", aussi bien sur les arbres qu'au niveau de la couverture vegetale. Pour mener a bien l'etude, on a etudie l'effet des differents modes de gestion de l'enherbement qui pourraient agir sur l'abondance et la diversite des acariens et plus particulierement des Phytoseiidae. Pour cela, on a pris 3 parcelles qui subissent chacune un mode de conduite different : la premiere avec un traitement herbicide (glyphosate) applique tous les 2 mois, une deuxieme avec une plante de couverture installee il ya 2 ans (Neonotonia wightii) et une troisieme parcelle semee en Cynodon dactylon et contenant aussi autres essences vegetales. Dans chaque modalite, on a echantillonne 4 arbres en prelevant 20 feuilles et 4 quadrats au sol (30 x 30 cm) en prelevant les especes vegetales. La methode de trempage-lavage a ete utilisee pour extraire les acariens du support vegetal. On a trouve que l'enherbement contient un effectif total plus important, davantage d'acariens predateurs et plus d'acariens phytophages que les arbres. S'agissant de l'enherbement, c'est la modalite avec la plante de couverture qui contient le plus de predateurs et de phytophages, suivie de celle contenant du Cynodon puis celle traitee au glyphosate. Cependant, sur arbres les acariens sont reparrtis de maniere plus ou moins homogenes entre les trois modalites. Uniquement, dans la modalite " Neonotonia ", une espece de Phytoseiidae a ete trouvee en meme temps sur les arbres et sur la plante. En ce qui concerne notre etude, qui visait a etudier la presence des differents groupes fonctionnels dans l'agrosysteme agrumes en Guadeloupe, il est possible de conclure qu'il y a une diversite plus importante de familles sur la plante de service et sur le couvert vegetal de la modalite " Cynodon " et plus particulierement une diversite d'especes de Phytoseiidae. Comme perspective, nous suggerons d'elargir l'etude sur une periode plus importante (2 ou 3 ans) et sur des parcelles dont les conditions naturelles seront plus proches de celles des agriculteurs de la region. De meme, une identification des acariens predateurs et phytophages jusqu'a l'espece est envisageable, ce qui permettrait de se focaliser sur les specimens les plus importants. En definitive, il serait prejudicieux d'etudier les echanges de Phytoseiidae entre arbres et enherbement par des systemes de piegeages suivi de marquage moleculaire. (Texte integral)
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