Signalements d’infections nosocomiales à Staphylococcus aureus depuis 2012 et particularités épidémiologiques en réanimation néonatale

2017 
Introduction Staphylococcus aureus (SA) est le 2 e pathogene le plus frequemment isole lors d’infections nosocomiales (IN) en France. Les donnees de surveillance nationale (reseau BMR-Raisin) montrent la diminution des SA resistants a la meticilline (SARM) dans les etablissements de sante (ES). Le nombre de signalements externes d’IN (SIN) a SA emis pour 2016 semble lui en augmentation, notamment en reanimation neonatale (RNN). Un bilan 2012–2016 des SIN a SA a ete realise afin de documenter l’epidemiologie des infections a SA dans les ES francais pour cette periode. Materiels et methodes Une analyse retrospective des SIN rapportant SA comme micro-organisme, emis entre le 1 er janvier 2012 et le 7 juillet 2016, a ete realisee. Un cas groupe a ete defini comme au moins 2 cas d’infection a SA dans un meme signalement. Les variables nombre de cas, service d’hospitalisation, site infectieux, nombre de deces ont ete analysees. Resultats Sur les 8452 SIN emis pour la periode 2012–2016, 421 (5 %) impliquaient des SA, rapportant 904 cas. Parmi ces 421 SIN, 159 (37,7 %) concernaient un SARM. Depuis 2012, la proportion de SIN a SA parmi l’ensemble des SIN et celle des SIN a SARM parmi les SIN a SA restent stables. Les infections les plus frequemment rapportees etaient les bacteriemies (33 % des SIN a SA), et les infections du site operatoire (30 %). Au total 143 deces ont ete rapportes dans les 421 SIN a SA, dont 91 lies a l’infection a SA. Pour 376 SIN (89,3 %) impliquant SA, un seul service etait concerne, en majorite des services de chirurgie ( n  = 187 ; 49,7 %). Les services de RNN representaient 11,2 % des SIN a SA ( n  = 42). Le nombre de SIN rapportant des SA en RNN est plus eleve en 2014 et 2016 par rapport aux autres annees : 10 pour 2014 et 8 pour les 6 premiers mois 2016 contre 4 pour 2012, 4 pour 2013 et 5 pour 2015. Sur l’ensemble des SIN a SA, 90 SIN (21,4 %) concernaient des situations epidemiques. Parmi les 42 SIN a SA en RNN, 23 (55 %) rapportaient des cas groupes, dont 19 pour lesquels une transmission croisee entre les cas etait privilegiee. Pour les cas groupes en RNN, les souches ont ete adressees aux CNR des staphylocoques. Differents clones ont ete decrits comme responsables d’epidemies (clone Geraldine, SARM producteur de PVL…) avec une diffusion tres localisee contrairement a ce qui est observe lors d’epidemies chez l’adulte. Conclusion Il n’a pas ete objective d’augmentation du nombre de SIN a SA, base sur le volontariat des ES, entre 2012 et 2016 globalement. Cependant pour le 1 er semestre 2016, le nombre de SIN a SA en RNN est eleve par rapport aux annees precedentes. Ces episodes font l’objet d’investigations poussees et de mise en place de mesures de controle.
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