Évaluation des connaissances des médecins sur la prise en charge des infections urinaires
2020
Introduction Les infections urinaires (IU) sont un motif frequent de consultation, d’hospitalisation et de prescription d’antibiotiques. Les recommandations de leur prise en charge sont regulierement mises a jour. Le but de notre etude etait d’evaluer les connaissances des medecins sur la prise en charge des IU et leur adhesion aux recommandations les plus recentes. Materiels et methodes Etude transversale prospective menee dans un service de maladies infectieuses durant la periode allant d’aout 2018 a janvier 2019. Un questionnaire sur les IU etait envoye aux medecins via Google Forms. Les statistiques etaient analysees par SPSS20.0. Resultats Parmi les 710 medecins sollicites, 85 avaient repondu avec un taux de participation de 12 %. Il s’agissait de medecins de famille dans 26 cas (31 %) et de medecins specialistes dans 59 cas (69 %). Les specialites les plus representees etaient : nephrologie (n = 9 ; 10,6 %), medecine d’urgence (n = 7 ; 8,2 %), gynecologie obstetrique (n = 5 ; 5,9 %) et reanimation medicale (n = 5 ; 5,9 %). Soixante-six medecins (77,6 %) exercaient dans un hopital universitaire, 10 (11,8 %) dans un hopital regional et huit (9,4 %) exercaient en ville. Les IU graves etaient reconnues par 10,5 % des participants (n = 6) et celles a risque de complications par 28 % des participants (n = 24). Les indications d’hospitalisation etaient identifiees par 26 medecins (30,6 %). L’antibiotherapie de premiere intention etait identifiee dans cinq cas (4 %) pour la cystite simple, dans trois cas (5 %) pour la pyelonephrite aigue (PNA), dans six cas (7 %) pour l’IU masculine, dans 11 cas (13 %) pour la PNA a risque de complication, dans 66 cas (77,6 %) pour la PNA grave et dans 10 cas (12 %) pour la PNA gravidique. Les fluoroquinolones etaient consideres comme traitement de premiere intention de cystite simple dans 23 cas (27 %). Seul huit medecins (9,4 %) avaient reconnu les aminosides comme traitement de premiere intention de la PNA simple. La duree du traitement etait identifiee dans six cas (7 %) pour la PNA simple et dans 28 cas (33 %) pour la PNA grave. Globalement, on a eu 20 % (n = 17) de reponses conformes aux recommandations. Conclusion Notre etude a montre que la connaissance des medecins quant a la prise en charge des IU n’est pas conforme aux recommandations nationales et internationales. Ce qui explique la croissance de l’antibioresistance dans notre pays. Ainsi une amelioration de cette meconnaissance permettrait de modifier l’epidemiologie bacterienne.
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