Règles de sécurité et d’environnement pour la réalisation d’un traitement endoveineux thermique

2015 
L’environnement adapte a la realisation d’un traitement endoveineux thermique (TEVT) doit etre determine en fonction des risques averes et potentiels de cette procedure. Ces risques peuvent etres classes en risques du TEVT proprement dit et en risques de l’anesthesie utilisee. Ce travail s’appuie sur les recommandations de la Societe francaise de medecine vasculaire publiees dans le Journal des maladies vasculaires . Risques lies a la procedure elle-meme Le risque infectieux  : la ponction puis l’introduction de la fibre ou de la sonde est similaire au risque de pose d’un cathether veineux percutane laisse moins de 2 heures. Des precautions standards suffisent a limiter ce risque. Une salle dediee, de taille suffisante, equipee de revetements aisement nettoyables sans traitement de l’air et distincte des zones administratives est suffisante. Le risque de migration du guide  : quoiqu’exceptionnel (quelques case reports ), le monitorage du guide par l’operateur pendant toute la procedure est imperatif. Le risque thrombotique  : en dehors du risque patient (commun alors a tout traitement actif), il est le plus souvent lie a un positionnement non adapte de l’extremite de la fibre au niveau des jonctions sapheno-femorale ou sapheno-poplitee. Le risque neurologique : plus frequentes lors du traitement du segment distal de la grande saphene et de la petite saphene, volontiers regressives, ces complications sont liees a l’intrication de filets nerveux avec les axes sapheniens. La realisation de la procedure sous anesthesie locale permet la participation active du patient qui signalera toute douleur ou paresthesie imposant l’arret immediat de l’application de l’energie. Le risque oculaire  : le Laser EndoVeineux impose le port de verres filtrants pour toute personne presente dans la salle. Un pictogramme reglementaire doit etre affiche sur les portes d’acces a la salle. Risques lies a l’anesthesie Des lors que l’anesthesie par tumescence est realisee sous controle echographique, pour la quantite recommandee (200 mg de lidocaine par procedure), le risque d’intoxication a la lidocaine est negligeable. Bien qu’exceptionnelle, la reaction allergique a la lidocaine impose de disposer d’O 2  et d’adrenaline. La realisation de cette procedure sous AG ou rachi-anesthesie impose le bloc operatoire, comme son association a des phlebectomies, mais ne dispense pas d’une tumescence de qualite sous controle echographique (realisee alors sans adjonction de lidocaine), tout en augmentant le risque de lesion neurologique. Les competences techniques sont, de notre point de vue, plus importantes que l’environnement proprement dit : gestion de l’asepsie, monitorage du guide, competence echographique (mise en place echoguidee de l’introducteur, controle du positionnement de la fibre, tumescence de qualite sous controle echographique), garant d’une procedure de reference. La decision de la HAS de soumettre cette procedure au secteur operatoire (selon la circulaire de 1993) laisse a penser que l’environnement est determinant. En complement des arguments economiques connus, seuls des registres de suivi d’actes permettront de demontrer le bien-fonde d’un environnement hors bloc.
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