L’échographie ostéo-articulaire est-elle associée au changement thérapeutique chez les patients atteints d’arthrite juvénile idiopathique : résultats de la cohorte JIRECHO
2021
Introduction L’arthrite juvenile idiopathique (AJI) est un groupe heterogene de maladies inflammatoires. Les traitements constituent un enjeu majeur afin de prevenir le handicap. La presence de synovites, parfois difficiles a detecter chez l’enfant, est associee au risque de destruction articulaire et l’echographie articulaire permet de detecter des synovites infra-cliniques. Notre objectif principal etait de determiner si l’echographie articulaire etait associee a une modification therapeutique chez les patients atteints d’AJI. Les objectifs secondaires etaient d’identifier les autres facteurs associes au changement therapeutique. Patients et methodes Nous avons mene une etude observationnelle basee sur la cohorte multicentrique JIRECHO, issue de la JIR Cohorte, incluant des patients atteints d’AJI. Les patients avaient un suivi clinique et echographique semestriel standardise. L’echographie articulaire etait realisee par des echographistes prealablement entraines et reproductibles selon les recommandations OMERACT [1] . La synovite echographique etait definie par la presence d’un epanchement et/ou d’une hypertrophie synoviale en mode B (≥ grade 1) associee ou non a une vascularisation doppler (≥ grade 1). Les donnees cliniques, d’activite globale (EVA, JADAS), biologiques (CRP, VS) et therapeutiques etaient recueillies. Resultats Nous avons inclus 112 patients. Le nombre total de visites medicales etait de 185. Trois groupes ont ete definis selon le traitement : augmente (22 %), diminue (14 %) et stable (64 %). Dans un premier temps, nous avons compare les patients chez qui le traitement a ete augmente avec les autres patients. La presence d’au moins une synovite echographique en mode B n’etait pas statistiquement plus eleve dans le groupe « augmentation de traitement » quoique numeriquement plus elevee (80 % vs 65 %, p = 0,06). Il n’y avait pas de difference significative pour la presence d’au moins une synovite en mode doppler (30 % vs 23 %, p = 0,4). Les EVA patients et medecins etaient en revanche significativement plus elevees lorsque le traitement etait augmente [3,3 vs 1,7, p Fig. 1 ). Conclusion Notre etude a montre que la presence d’au moins une synovite echographique en mode B et/ou D n’etait pas statistiquement associee au changement de traitement dans l’AJI, meme si la balance Se/Sp est proche de celle de l’avis du medecin et du score d’activite clinique.
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