Des pratiques émancipatrices aux prises avec les normes de genre et de classe

A partir du cas du groupe-femmes de Lip, cet article propose une analyse de pratiques emancipatrices aux prises avec les effets de dominations cumulees – de genre et de classe. Il s’agit ainsi de montrer qu’une mise en cause radicale des rapports sociaux de classe n’entraine pas mecaniquement dans son sillage un deplacement du rapport social de sexe. L’accomplissement du processus de liberation s’avere meme, pour les ouvrieres, doublement perilleux. De fait, l’echelle biographique sera privilegiee en vue de mieux comprendre la maniere dont se deploient des pratiques emancipatrices a la croisee de plusieurs rapports de pouvoir et de differents registres d’actions collectives.