Evaluation de la teneur en iode des sels alimentaires dans la communauté urbaine de Niamey au Niger

Diverses enquetes epidemiologiques avaient revele que les troubles dus a la carence d'iode (TDCI) constituaient, au Niger, un probleme majeur de sante publique. A partir de 1996, les autorites sanitaires avaient rendu obligatoire la production, l'importation et la commercialisation du sel iode. Un arrete fixant les teneurs en iode du sel alimentaire de 80 a 100 ppm a la production, de 50 a 80 ppm a l'importation et de 30 a 50 ppm sur les marches a ete pris a cet effet. L'objectif de la presente etude etait d'evaluer, treize ans apres, la teneur en iode des sels alimentaires vendus dans la communaute urbaine de Niamey. L'iode a ete dose par titrimetrie sur 701 echantillons dont 229 echantillons collectes a l'entree de la communaute urbaine, 250 echantillons preleves sur les marches et 222 echantillons qui proviennent des menages. Nos resultats revelent que, au niveau des echantillons preleves a l'entree de la communaute urbaine sur les sels d'importation, 52,4% ont une teneur en iode 50 ppm. Concernant les echantillons provenant de la vente au detail, les teneurs en iode sont comme suit: 87,6% de ceux-ci ont une teneur en iode < 15 ppm ; 10,8% entre 15 et 30 ppm et 1,6% entre 30 et 50 ppm. Enfin, pour les echantillons collectes au niveau des menages 84,7% ont une teneur en iode < 15 ppm ; 11,3% entre 15 et 30 ppm et 4% entre 30 et 50 ppm. Il ressort de ces resultats que, treize ans apres l'arrete rendant l'iodation du sel obligatoire, l'essentiel des sels alimentaires vendus dans la communaute urbaine de Niamey ne repondent pas a la reglementation nigerienne.