Prélèvements d’organes et décès médico-légaux

2013 
Resume Objectif Il existe une penurie chronique de greffons. Les freins aux prelevements sont nombreux et certains sont lies aux contextes des deces, notamment en cas d’obstacle medico-legal. Dans ces situations, le procureur de la Republique decide s’il y a lieu d’effectuer les prelevements, mais peut aussi s’y opposer. Ces refus representent environ 40 donneurs par an, soit une perte de plus de 120 greffons potentiels. Type d’etude Travail retrospectif sur neuf ans (2003–2011) ayant pour objectif d’etudier les attentes des magistrats en les confrontant aux realites medico-legales. Patients et methodes Soixante-deux dossiers de prelevements multi-organes avec procedure judiciaire ont ete traites en collaboration entre l’inter-region Nord-Est de l’Agence de la biomedecine et l’institut medico-legal du CHRU de Lille. Resultats Lorsqu’il existe une opposition judiciaire a un prelevement, les circonstances sont majoritairement criminelles (57 %). La principale raison invoquee concerne la necessite de realiser une autopsie (38 %), faisant craindre aux magistrats une perte de preuves a cause des gestes lies a la reanimation et/ou a l’acte chirurgical. Pourtant, les autopsies realisees secondairement excluent ces nuisances si des regles strictes sont respectees. Conclusions En cas d’obstacle medico-legal, les reglements prevoient l’intervention medico-legale prealablement aux gestes chirurgicaux et une collaboration entre soignants et medecins legistes. Malgre tout, les oppositions judiciaires persistent et semblent relever d’un manque de communication entre intervenants (magistrats/medecins legistes/coordinateurs de greffes). Une meilleure collaboration par l’intermediaire de protocoles doit etre pensee afin de satisfaire les imperatifs de justice et de sante publique.
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