Peut-on chez un patient en asystolie anticiper la notion d’arrêt cardiaque réfractaire avec un autre élément objectif que le temps ?

2015 
Introduction Lors de la reanimation d’un patient en arret cardiaque extrahospitalier (ACEH), il a ete observe une correlation negative entre la dose cumulee d’adrenaline administree et la survie [1] . Cependant, aucune etude ne s’est interessee a determiner si le nombre de bolus de 1 mg d’adrenaline administre chez les patients en ACEH sur asystolie permettait de predire l’absence de retour d’une activite cardiaque spontanee (RACS). Materiel et methodes Nous avons mene une etude observationnelle retrospective de registre entre le 01/01/07 et le 31/12/13 sur la population de notre departement. Le critere de jugement principal etait le nombre de bolus de 1 mg d’adrenaline administre lors des 30 premieres min. de reanimation. Resultats Sur les 7 annees etudiees, 1532 patients en ACEH non traumatique ont ete reanimes en prehospitalier, dont 776 presentaient une asystolie lors de leur prise en charge. Le nombre total de bolus de 1 mg d’adrenaline administre a une bonne valeur pronostique sur la prediction de l’absence de RACS (aire sous la courbe ROC = 0,89). La valeur seuil du nombre de bolus d’adrenaline qui predit le mieux l’absence de RACS est de 9 bolus, avec une sensibilite de 79 % et une specificite de 91 % ( Fig. 1 ). Discussion Une dose cumulee d’adrenaline superieure a 9 mg lors de la reanimation d’un patient en ACEH prehospitalier en asystolie est associee a l’absence de RACS. Ces donnees semblent confirmer la definition temporelle de l’arret cardiaque refractaire.
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