Les hépatites auto immunes : une série monocentrique de 9 cas suivis en médecine interne

2021 
Introduction L’hepatite auto-immune (HAI) est une maladie inflammatoire chronique du foie rare, de cause inconnue qui affecte les enfants et les adultes des deux sexes avec une predilection pour les femmes. La prevalence de cette pathologie est rare et la presentation clinique est variable. L’objectif de notre travail est de rapporter l’experience d’un service de medecine interne. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective descriptive colligeant les dossiers des patients atteints d’une HAI repondant aux criteres internationaux de l’IAIHG 1999 sur une periode de 24 ans (allant de janvier 1996 a decembre 2020) dans un service de medecine interne. Resultats Il s’agissait de 8 femmes (88,89 %) et 1 homme (11,11 %) avec une sex-ratio (H/F) egale a 0,125. Les circonstances de decouverte etaient cliniques dans 4 cas soit dans 50 % des cas et biologiques dans 50 % des cas. Les signes generaux avaient revele la maladie dans 5 cas (62,5 %), l’ictere cutaneomuqueux dans 5 cas et le prurit dans 1 cas. Les circonstances de decouverte etaient biologiques dans 50 % des cas dominees par la cytolyse hepatique qui avait revele la maladie dans 3 cas. Les AML recherches systematiquement etaient positifs a un titre > 1/40 dans 6 cas soit dans 66,66 %, les anticorps antinucleaires (AAN) etaient positifs chez 5 patients soit dans 55,55 % des cas. Des signes d’HTP ont ete identifies dans 2 cas par l’echographie abdominale et dans 1 seul cas par la fibroscopie oesogastroduodenale. Une ponction biopsie hepatique etait realisee dans 8 cas. Elle etait non contributive dans 2 cas. L’hepatite d’interface et la fibrose portale etaient les lesions les plus frequemment observees. Une association avec des maladies auto immunes etait retrouvee dans 4 cas (44,4 %) : le syndrome des anti-phospholipides (2 cas), la polyarthrite rhumatoide (1 cas), le syndrome de Sjogren (1 cas), le lupus erythemateux systemique (1 cas), le lupus cutane (1 cas), la maladie de basedow (1 cas), la thyroidite d’Hashimoto (1 cas) et le psoriasis vulgaire (1 cas). Deux patients ont ete traites par une monotherapie : corticotherapie seule et 4 patients ont ete traites par une bitherapie : corticotherapie avec un immunosuppresseur de type azathioprine, une abstention therapeutique etait decidee pour 3 patients. Pour les 2 patients qui ont ete traites par une corticotherapie seule, une remission complete a ete observee initialement mais avec des rechutes. Pour les 4 patients traites par corticotherapie et azathioprine d’emblee, 3 parmi eux ont obtenu une remission complete sans rechutes alors qu’une seule patiente a recidive lors de la degression de la corticotherapie. Pour les 3 patients ayant beneficie d’une simple surveillance, l’evolution etait favorable dans 2 cas et 1 patiente etait perdue de vue. Conclusion Le traitement de l’HAI se base soit sur une corticotherapie seule ou sur l’association corticoides et azathioprine. Cette association est preferee car elle permet une epargne en corticoides et limite ainsi ses effets secondaires. La superiorite de cette association a ete trouvee dans notre serie. On note egalement, par la frequence, des MAI associees a l’HAI dans notre travail (44,4 %). La recherche d’autres pathologies dysimmunitaires doit etre systematique lors du diagnostic d’une HAI.
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