Syndrome de Stevens-Johnson à mycoplasme. Étude monocentrique à propos de 15 cas

2015 
Introduction Les necrolyses epidermiques (syndromes de Stevens-Johnson [SJS], syndrome de Lyell) sont le plus souvent d’origine medicamenteuse. Cependant d’autres causes ont ete rapportees et en particulier des infections a Mycoplasma pneumoniae . Les SJS infectieux ont ete rarement etudies. Nous rapportons une serie prospective de 15 cas de SJS lies a une infection a Mpneumoniae . Patients et methodes Entre 2010 et 2014 tous les patients ayant presente une symptomatologie SJS avec une recherche de Mpneumoniae positive ont ete inclus. Ils ont tous ete vu en phase aigue par le medecin referent du centre de competence CCR2A. Un bilan des sequelles etait realise dans tous les cas a l’issue de la phase aigue. Resultats Au total 15 patients ont ete inclus (5–39 ans), 12 enfants et trois adultes. Le diagnostic etait confirme dans tous les cas par une serologie positive en IgM et dans 3 cas par une PCR pharyngee en phase aigue. L’evolution etait favorable dans tous les cas avec aucun cas de deces note ce qui etait en accord avec les SCORTEN faibles notes en phase aigue (1 en moyenne). Le traitement utilise etait symptomatique associe a des corticoides generaux et des antibiotiques (macrolides) dans tous les cas. Une atteinte viscerale autre que cutanee etait notee dans 11 cas sur 14 : pulmonaire dans 11 cas et sous forme de cytolyse hepatique dans 1 cas. Le SJS etait precede dans tous les cas d’un syndrome pseudo-grippal traite par antipyretique (AINS dans 13 cas/paracetamol 5 cas parfois en association). Le SJS survenait dans tous les cas dans les 24–48 h apres la prise du medicament qui avait ete deja pris auparavant sans incident dans tous les cas. Le suivi des patients retrouve des sequelles dans tous les cas en particulier oculaires (10/15 cas), pulmonaires (8/15), psychiatriques (7/15 cas), urologiques (2/15), gynecologiques et hepatiques (1/15) et auto-immunes 2/15. Dans tous les cas ces sequelles ont necessite une prise en charge au long cours. A noter 3 recidives au cours de l’etude chez 3 patients sans atteindre a nouveau la gravite initiale du SJS. Des tests cutanes ont ete realises dans 6 cas avec les molecules prise au moment du diagnostic avec une negativite dans tous les cas (ADVIL/paracetamol 6/6) et une reintroduction a pu etre effectuee sans incident dans tous les cas. Conclusion Notre etude confirme qu’une infection a mycoplasme doit etre recherchee en cas de SJS y compris chez l’adulte. Cette etiologie est associee a une mortalite plus faible que la forme medicamenteuse comme le confirme notre serie avec aucun deces. Par contre la morbidite est elevee avec survenue de sequelles de 100 % de nos cas, en particulier ophtalmologiques. Enfin, notre serie confirme l’interet du bilan allergologique medicamenteux qui permet, quand il est negatif, de reintroduire des medicaments importants comme le paracetamol et les AINS.
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