[Impact of neck dissection in N2-3 oropharyngeal squamous cell carcinomas treated with definitive chemoradiotherapy: An observational real-life study]

2021 
Resume Objectif de l’etude Il s’agissait d’evaluer l’efficacite en termes d’echec ganglionnaire du curage ganglionnaire cervical initial dans les carcinomes epidermoides de l’oropharynx de stade N2-3 pris en charge par chimioradiotherapie exclusive, ainsi que l’impact dosimetrique et la tolerance aigue et tardive de cette approche. Materiels et methodes Tous les patients consecutivement pris en charge entre 2009 et 2018 par chimioradiotherapie exclusive a l’aide d’une radiotherapie conformationelle avec modulation d’intensite (RCMI) pour un carcinome epidermoide de l’oropharynx de stade N2-3 selon la septieme edition de la classification TNM American Joint Committee on Cancer/Union for International Cancer Control (AJCC/UICC) ont ete retrospectivement inclus. La strategie therapeutique consistait en une chimiotherapie d’induction, suivie d’une chimioradiotherapie exclusive a base de cisplatine precedee ou non d’un curage ganglionnaire cervical. Le curage ganglionnaire cervical a ete discute au cas par cas en reunion de concertation multidisciplinaire dediee chez les patients en situation de reponse dissociee a la chimiotherapie d’induction, a savoir une reponse de meilleure qualite sur la tumeur primitive que sur les ganglions. Une chimioradiotherapie sans curage ganglionnaire cervical a ete systematiquement realisee en cas de reponse ganglionnaire majeure a la chimiotherapie d’induction (diminution en taille de 90 % ou plus). La RCMI delivrait en boost integre une dose de 70 Gy en 35 fractions dans les volumes tumoraux macroscopiques, 63 Gy dans les aires ganglionnaires a risque intermediaire ou en rupture capsulaire et 54 Gy dans celles irradiees a visee prophylactique. Resultats Deux groupes ont ete constitues : 47 (62,7 %) patients sans curage ganglionnaire cervical initial, et 28 (37,3 %) patients avec un curage ganglionnaire cervical avant la chimioradiotherapie. Les caracteristiques initiales des patients n’etaient pas statistiquement differentes entre les deux groupes. Le recul median etait de 60,1 [3,2–119] mois. L’incidence des echecs ganglionnaires etait plus elevee chez les patients n’ayant pas eu de curage ganglionnaire cervical (p = 0,015). Le taux d’echec ganglionnaire a 5 ans etait de 19,8 % (intervalle de confiance a 95 % : 7,4–30,6) en l’absence de curage ganglionnaire cervical contre aucune rechute (0 %) apres curage ganglionnaire cervical. Tous les echecs ganglionnaires se trouvaient dans le volume cible previsionnel a 70 Gy. Le curage ganglionnaire cervical a permis une diminution de la dose moyenne recue par la parotide homolaterale (p = 0,01), la mandibule (p = 0,02) et la thyroide (p = 0,02). La tolerance aigue de la chimioradiotherapie avait tendance a etre meilleure chez les patients ayant eu un curage ganglionnaire avec une reduction des evenements indesirables de grade ≥ 3 (p = 0,04), de l’arret precoce de la chimiotherapie concomitante (p = 0,009) et du recours a une gastrostomie (p = 0,008) en analyse unifactorielle. Au cours du suivi, il n’existait aucune difference entre les deux groupes en termes de xerostomie, de dysgueusie, de dysphagie ou de dependance a la gastrostomie en analyse unifactorielle. Conclusion Le curage ganglionnaire cervical avant la chimioradiotherapie exclusive dans les carcinomes epidermoides de l’oropharynx de stade N2-3 etait associe a un tres bon taux de controle ganglionnaire sans morbidite supplementaire a moyen et long termes.
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