Le médecin anesthésiste-réanimateur intermittent (MARI) dans la région Rhône Alpes : combien ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

2014 
Introduction Les centres hospitaliers generaux de la region Rhone-Alpes (CHGRRA), pour 87,5 % d’entre eux, declaraient en 2012 [1] , etre en recherche de medecins anesthesistes reanimateurs intermittents (MARI). L’objectif de cette etude etait de comprendre le besoin institutionnel, mais aussi les motivations et la pratique des MARI exercant dans les CHGRRA en interrogeant differentes categories de professionnels en AR. Materiel et methodes Differents questionnaires etaient adresses par courriel aux responsables de service (RS :110 questions), MARI (114 questions) et internes (DESAR du 3 e  au 10 e  semestre) des CHGRRA, en aout 2013 (rappel en novembre). Des items demographiques, des items renseignant le besoin en MARI et les quantites et modalites du travail salarie, ainsi que l’evaluation des pratiques professionnelles, des items renseignant sur les motivations a quitter une position prealable, a rester dans une pratique precaire et sur la projection dans l’avenir etaient soumis avec des reponses a choix multiples. Les limites de la position et les conflits entre professionnels etaient interroges. Resultats Les taux de reponses des 3 questionnaires etaient de plus de 60 %. Pres de 90 % des centres etudies avaient fait appel a des MARI durant le mois precedant l’enquete (50 % :duree > 15 j). Les MARI etaient des hommes (88 %), 64 % avaient moins de 50 ans, 65 % etaient d’anciens PH alors que les sex-ratios des RS et des DESAR etaient equilibres. Un revenu net non negocie (92 % des MARI) par periode de travail etait propose par des agences intermediaire dans 77 % des cas. Ce salaire etait la source principale des revenus dans 65 % des cas pour une duree de travail mensuelle inferieure a 15 periodes dans 70 % des cas. Les raisons evoquees pour maintenir cette pratique etaient la maitrise du temps et de la diversite du travail, la maitrise des rapports aux temps hors du travail, enfin, l’aspect financier. Les competences sociales, manageriales, techniques et medicales des MARI etaient reconnues par les RS et les DESAR. Des outils informatiques indispensables au travail etaient disponibles dans 96 % des cas, mais avec un temps de formation dedie dans seulement 25 % des cas. De meme, les informations sur les strategies de securite comme la mise a disposition du sang etaient negligees dans 32 % des cas, et la check-list du chariot d’intubation difficile, verifie avant la prise de poste dans seulement 25 % des cas. Plus de la moitie des MARI signalaient un episode de burnout prealable a la position actuelle, contre 28 % parmi les RS et 20 % parmi les DESAR. Le stress professionnel des MARI diminuait alors que celui des RS augmentait. ( Fig. 1 ). Discussion 1-Le recours a la pratique de l’intermittence en AR est generalise dans les CHGRRA. 2-La pratique comme MARI reduit le stress chronique et aigu et ameliore la qualite de vie et les revenus de ceux qui s’y adonnent. 3-Les mesures de securite professionnelle autour du travail des MARI, ne sont ni formalisees ni anticipees. 4-Les competences des MARI sont clairement identifiees par les RS ou les DESAR. 5-Les DESAR envisagent le remplacement comme une pratique formatrice et probable dans leur futur avenir. 6-La pression de production par l’institution sur les MARI est perceptible des la prise de poste.
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