Longs survivants après immunothérapie pour cancer du poumon non à petites cellules métastatiques : prévalence, caractéristiques cliniques et modalités de prise en charge

2019 
Introduction L’immunotherapie anti-PD1/anti-PDL1 (ICI) a considerablement modifie la prise en charge des cancers bronchiques non a petites cellules (CBNPC) d’abord en 2 e ligne, et aujourd’hui en 1 re ligne, avec un benefice indeniable pour certains patients. Il n’y a pas a ce jour de facteurs pouvant predire le benefice a long terme de ces traitements. L’objectif de cette etude est de decrire les caracteristiques cliniques et les modalites de prise en charge des longs survivants apres immunotherapie pour CBNPC metastatiques. Methodes Identification et analyse des patients vivant au moins 18 mois apres le debut d’un traitement par immunotherapie a partir de la cohorte prospective immunoCHIC (cohorte prospective incluant tout patient pris en charge au CHIC et recevant un ICI, quelle que soit la ligne de traitement, hors essai clinique). Resultats Parmi les 194 patients de la cohorte, 115 ont debute le traitement depuis plus de 18 mois. Parmi eux 30 (26 %) ont une survie globale (OS) > 18 mois ; hommes : 70 % ; âge median : 64 ± 8 ans ; tabagisme actif a l’initiation du traitement : 93 %, epidermoides : 23 % ; KRAS mutes : 23 %, EGFR mute : 0 %, MET exon 14 : 6,7 %, translocation ALK : 3,4 %, mutations HER2 : 6,7 %/BRAF : 3,4 %/MAPK : 3,4 %. Le statut PDL1 est positif/negatif/inconnu chez 20/7/73 % des cas respectivement ; le PS est de 0/1 dans 86 % des cas ; 53 % et 47 % des patients debutent l’immunotherapie respectivement en 2 e et 3 e lignes et plus ; le delai median entre le diagnostic metastatique et le debut de l’immunotherapie est de 14 mois ; Le nombre de cures median est de 27,5 ± 14. 6 (20 %) sont toujours sous traitement au moment de l’analyse. Les raisons de l’arret sont : reponse de bonne qualite sans effet secondaire ( n  = 11 ; 46 %) ; reponse de bonne qualite mais arret pour effet secondaires ( n  = 4 ; 16,5 %) (thyroide, polyarthrite, myelite, pneumopathie interstitielle, colite) ; progression ( n  = 9 ; 37,5 %). Cinq (45 %) des patients en bonne reponse beneficient d’un traitement local (radiotherapie) et 9 (100 %) des patients ayant progresses beneficient d’un traitement systemique post-immunotherapie. La mediane d’OS n’est pas atteinte, 25 patients sont encore vivants ; parmi les decedes, la mediane d’OS a partir du debut du traitement par immunotherapie est de 21 ± 1,8 mois. Conclusion A l’instauration d’une immunotherapie en 2 e ligne ou plus, le quart des patients presentent une survie superieure a 18 mois. Une analyse plus complete des facteurs predictifs de longue survie sera disponible au moment du CPLF.
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