Descriptive study of the patients admitted to an intensive care unit during the heat wave of August 2003 in France

2003 
Introduction La canicule du mois d'aout 2003 s'est soldee en France par plusieurs milliers de deces attribues aux coups de chaleur. Peu d'etudes a ce jour ont evalue le pronostic en reanimation des victimes les plus graves d'hyperthermie. Methode Etude observationnelle descriptive des patients admis en reanimation medicale a l'hopital Lariboisiere a Paris, pour un coup de chaleur defini par une temperature corporelle superieure ou egale a 40 °C, associee a des troubles neurologiques, en l'absence d'autres causes expliquant l'hyperthermie. Resultats A l'hopital Lariboisiere, nous avons enregistre une elevation du taux de mortalite en reanimation (+ 143%) ainsi que du taux de mortalite hospitaliere globale (+ 191%) au mois d'aout 2003, comparativement a aout 2002. Quinze patients (10 hommes, 5 femmes, âge median: 57 ans) ont ete admis en reanimation pour coup de chaleur du 4 au 14 aout 2003. Sept d'entre eux (47 %) sont decedes. A l'admission, la survenue d'un arret cardio-respiratoire pre-hospitalier, la presence de troubles de la coagulation (baisse du taux de prothrombine et des plaquettes) et l'elevation des lactates plasmatiques etaient significativement associees au risque de deces en reanimation. En revanche, l'âge, la temperature, la profondeur du coma a l'admission et la survenue de convulsions n'etaient pas predictifs du deces. Des sequelles neurologiques (syndrome cerebelleux, polyneuropathie et troubles des fonctions superieures) sont apparues chez 50 % des survivants. Discussion Meme s'il est possible que la chaleur ait pu precipiter le deces de patients tres mal en point, notre etude montre clairement que des sujets jeunes et valides sont decedes de coup de chaleur, laissant craindre pour l'annee 2003 une reelle surmortalite liee a la canicule. De plus, il est encore difficile a ce jour d'apprecier reellement le devenir a long terme des survivants ayant de graves sequelles neurologiques. Conclusion La canicule du mois d'aout 2003 s'est accompagnee d'une surmortalite hospitaliere et en reanimation, a l'Hopital Lariboisiere a Paris. Malgre le refroidissement et un traitement symptomatique optimal, la mortalite des patients admis en reanimation pour coup de chaleur apparait elevee et les sequelles neurologiques severes. Ces resultats preliminaires devraient etre confirmes sur de plus larges effectifs.
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