Encéphalopathies myocloniques dues aux sels de bismuth : la vérité 50 ans plus tard

2021 
Introduction Depuis 50 ans le mystere des encephalopathies dues aux sels de bismuth est entretenu par l’industrie pharmaceutique qui evoque « un facteur tiers » non identifie. Objectifs Reprendre les publications de la litterature mondiale connues depuis 1974 sur les possibles causes des intoxications en rapport avec la prise orale de sels de bismuth. Patients et methodes Il existe des articles et des theses detaillant les cas cliniques et les hypotheses au sujet de ces encephalopathies myocloniques graves (80 morts en France identifies par une enquete de l’INSERM) qui sont liees avec certitude a la prise du bismuth. Resultats Les publications australiennes font remonter les cas aux annees 1966 et surtout 1970 sans certitude puisque le toxique n’est pas dose. Il faut attendre les descriptions francaises de 1974 pour affirmer que le metal est en cause car elles comportent des dosages dans le sang, les urines et le LCR de ce bismuth pris par voie orale qu’on croyait non absorbe. Discussion Malgre les pressions d’un lobby des laboratoires commercialisant les sels de bismuth, et la tentative de diversion en evoquant un « facteur tiers » non identifie, l’arret des intoxications se fera en interdisant (avec retard) les ventes. L’hypothese la plus credible est que l’absorption du metal est favorisee par la micronisation et le polymorphisme cristallin lies aux nouvelles methodes de purification dans la fabrication. Conclusion Plus de 50 ans apres les premiers cas d’encephalopathies bismuthiques, certains croient encore a l’innocence du metal. On peut conclure qu’il etait en fait bien responsable.
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