Méthiopropamine, méthoxphénidine, diphénidine, D2PM, 5-MeO-DALT : à propos de nouveaux cas d’exposition unique ou en polyconsommation

2015 
Objectif Les psychostimulants de synthese sont de plus en plus souvent rencontres lors d’hospitalisations de consommateurs de nouvelles drogues de synthese (NDS) en acces libre sur le web. Nous presentons 5 cas d’exposition a des substances peu ou pas decrites : methiopropamine (MPA), methoxphenidine (MXP), diphenidine (DPD), diphenyl-2-pyrrolidynil methanol (D2PM), 5-methoxy- N , N -diallyltryptamine (DALT). Cas cliniques (A) Un homme (37 ans), toxicomane, hospitalise dans un contexte suicidaire pour palpitations et douleurs thoraciques, presente une somnolence et une hypertension arterielle (155/109 mm Hg) apres prise orale possible de plusieurs NDS 1 et 7 h auparavant. Les effets disparaissent rapidement et le patient quitte l’hopital le lendemain. (B) Un homme (46 ans) sniffe 3 rails de poudre « NRG3 » (gelule) et presente 4 h plus tard une agitation, des sueurs, des paresthesies des 4 membres et une angoisse majeure. Il quitte l’hopital a H18 devant l’evolution favorable. (C) Un homme (26 ans), toxicomane traite par methadone, est hospitalise pour mydriase, tachycardie (130/min), logorrhee et desorientation 1 a 2 h apres injection IV supposee de DPD. Le patient se calme rapidement sans sedation puis fugue. (D) Un homme (26 ans) est hospitalise pour coma (GS 4/15), etat de mal convulsif resistant aux benzodiazepines, mydriase areactive, trismus suite a une prise d’alcool et stupefiants. Il est extube a H10 avec evolution sans complication. Le depistage d’amphetamines est positif. Une prise possible de DALT est indiquee. (E) Un homme (43 ans) presente, apres 5 jours d’hospitalisation en centre psychiatrique, des episodes d’hallucinations, d’agitation, d’hypersudation et de desorientation. Un prelevement sanguin est effectue 2 jours plus tard suite a l’aveu d’une consommation de « toxiques ». Son conjoint transmet 4 sachets de possibles NDS dont 50 gelules de diphenyl-2-pyrrolidinyl-methanol (D2PM). Pour les 5 cas, des echantillons de sang, parfois d’urine et de poudres ou comprimes, sont transmis pour analyses. Methodes Deux recherches larges de medicaments et toxiques ont ete realisees par CLHP-UV-BD et CPG-SM avec ou sans derivation par HFBA. Les quantifications ont ete effectuees par CLHP-SM/SM en mode ESI+ et MRM apres simple precipitation des proteines suivie d’une chromatographie 2D avec piegeage sur precolonne Strata-X (25 μm On-Line Extraction 20 × 2 mm) puis elution sur colonne Kinetex 2,6 μm Phenyl-Hexyl 100 × 3,0 mm. Resultats Ils sont indiques dans le Tableau 1 . Neuf poudres ou comprimes (A, C, E) contiennent un seul produit detectable en CLHP. La gelule E presente une discordance entre etiquette (D2PM) et contenu (DPH). Le liquide A, la gelule B et la poudre D correspondent a des melanges (entre parentheses dans le tableau). Conclusion Ces cas cliniques, avec evolution heureusement favorable, illustrent la diversite et la polyconsommation possible des substances utilisees.
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