A Cross-Sectional Study of Private Psychiatric Practices under a Single-Payer Health Care System

Objectifs : Examiner les preoccupations actuelles selon lesquelles, dans le regime canadien de soins de sante mentale a palier unique, les « riches bien portants mais inquiets » (c 'est-a-dire les personnes a l'aise qui s'en font malgre leur bon etat de sante mentale) peuvent recourir a l'exces aux services psychiatriques, alors que les personnes a faible revenu, non assurees et atteintes de maladie mentale risquent de continuer a recevoir un traitement insuffisant. Dans la presente etude, on met l'accent sur les soins de sante mentale dans la region d'Ottawa-Carleton, au Canada, ou un regime a palier unique assure l'acces universel aux services de sante mentale, afin d'evaluer la prestation des services psychiatriques par les psychiatres qui exercent en cabinet prive. Methode : Cent sept psychiatres exercant en cabinet prive dans la region d'Ottawa-Carleton ont rempli un questionnaire sur leurs propres caracteristiques sociodemographiques et sur leurs etats de service. Le questionnaire comportait des questions specifiques sur la situation sociodemographique, le diagnostic et le traitement de chaque patient recu en consultation le 10 novembre 1994. Resultats: Pres de 93 % des patients ayant consulte repondaient aux criteres d'au moins un trouble de l'axe I, ou les troubles de l'humeur et les troubles d'anxiete sont les plus frequents. Les patients les plus a l'aise etaient relativementsous-representes parmi les patients traites par les psychiatres en cabinet prive. De plus, nous n 'avons constate aucune difference significative a l'egard de la repartition des troubles de l'axe I, de l'axe II et de l'axe III entre les patients dont les revenus sont inferieurs a 30 000 $ par annee par comparaison avec ceux dont les revenus sont superieurs a 60 000 $ par annee. Conclusions : Nos resultats laissent croire que les soins psychiatriques prodigues par des psychiatres en cabinet prive dans le cadre d'un regime canadien a palier unique sont principalement destines aux personnes atteintes de troubles psychiatriques graves et qu 'ils ne semblent pas favoriser les « bien portants mais inquiets ». Des etudes epidemiologiques d'une plus grande envergure. comportant des evaluations independantes de clienteles psychiatriques. s'imposent afin de confirmer nos constatations.