Conserver la biodiversité en Afrique Centrale : agenda international and incitations locales

2008 
La plupart des aires protegees d'Afrique centrale relevent des premieres categories UICN qui restreignent largement ou completement les activites extractives. L'analyse economique des aires protegees demontre la repartition inequitable des benefices et des couts entre les parties prenantes. Deux analyses couts-avantages ont ete conduites pour le Parc National d'Ivindo (Gabon) et le Parc National de Virunga (RDC) qui illustrent ce constat: dans les deux sites, les acteurs locaux supportent l'essentiel des couts de la creation du parc national tandis que la communaute internationale est le principal beneficiaire. Les gestionnaires des parcs nationaux sont conscients de cette difficulte qui freine l'implication des populations locales dans la gestion des aires protegees. Plusieurs mecanismes incitatifs directs ont ete ainsi elabores pour gratifier les acteurs qui maintiennent la biodiversite. L'objectif est de compenser l'abandon par les populations locales de certains de leurs droits d'usage qui nuisent a la biodiversite. Cinq conditions de base sont a remplir en Afrique centrale pour mettre en oeuvre ces incitations directes: (1) un acteur (souvent international) est pret a payer pour proteger cette biodiversite; (2) les institutions locales et les droits d'usage sont securises; (3) le systeme de production locale est suffisamment flexible pour permettre la cession de certains droits d'usage; (4) le scenario de reference utilise pour estimer les couts d'opportunite prend en compte l'evolution actuelle des economies rurales; (5) les incitations directes a la conservation ne constituent qu'un outil partiel de lutte contre la pauvrete. (Resume d'auteur)
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