Modélisation géologique du Dogger du bassin de Paris

2011 
Depuis une trentaine d'annees, l'exploration des bassins sedimentaires s'est diversifiee. Des travaux portes par des thematiques comme la geothermie, le stockage de CO2 ont optimise des bases de donnees deja existantes et influence une evolution des approches scientifiques et techniques pour repondre aux questions de potentialite (de stockage et /ou ressources) des reservoirs. Cette evolution impose de plus fortes exigences concernant la " realite " geologique dans les modeles et une representation des reservoirs a une plus grande echelle. Jusqu'a ce jour, les modeles destines aux simulations d'ecoulement de fluides postulaient une structure composee de couches geologiques homogenes. Aujourd'hui, nous souhaitons restituer l'heterogeneite des systemes en 3D pour aboutir a des modeles geologiques plus realistes a l'echelle regionale. L'aquifere du Dogger du bassin de Paris est pour le BRGM l'un des chantiers phares. Pour concevoir ce type de modele, nous declinons a grande echelle (centaine a plusieurs centaines de kilometres) une approche developpee par les petroliers, qui travaillent a l'echelle du gisement. Notre methodologie est basee sur l'integration de donnees diverses (contours de la carte geologique, des donnees de forages, geophysique, paleogeographie) pour realiser des modeles geometriques bases sur les principes de la stratigraphie sequentielle. Depuis le toit de l'Aalenien jusqu'a l'Oxfordien Inferieur, dix lignes isochrones majeures sont correlees (d'apres Gaumet F., 1997) a partir de plusieurs dizaines a centaines de puits, selon les modeles. Ces lignes sont interpolees en 3D, recalees selon une grille sismique de reference et confrontees au schema de failles disponible. On obtient ainsi un modele geometrique dont les couches sedimentaires sont limitees par des surfaces isochrones. Les modeles geometriques mailles obtenus sont ensuite habilles en facies en integrant des cartes paleogeographiques (Gaumet, 1997). La potentialite des reservoirs (porosite et permeabilite) est estimee a partir des donnees de puits, suivant des lois geostatistiques. La variabilite de la porosite est extrapolee au sein de chaque facies a partir de logs de porosites calculees. La permeabilite est quant a elle determinee a partir de lois Phi-K, recalculees pour chaque facies selon des valeurs de couples porosite-permeabilite mesurees sur carottes et extraites des rapports de fin de sondages (Debelmas et al. 2010). Ces modeles ne permettent pas encore d'isoler les effets de diagenese ou de fracturation. La caracterisation de ces parametres fait l'objet de travaux de recherche. Des pistes d'integration de donnees dynamiques (transmissivite) sont a l'etude, notamment par l'exploitation d'informations issues de doublets geothermiques deja implantes.
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