Le switch d’antirétroviraux en pratique clinique dans un centre parisien entre 2011 et 2016 : progressisme ou conservatisme ?

2017 
Introduction Description des strategies antiretrovirales dans un centre parisien sur la periode 2011–2016, afin d’observer les tendances evolutives. Materiels et methodes Les donnees clinico-biologiques et therapeutiques sont extraites annuellement de la base informatique DIAMM ® utilisee pour le suivi medical des patients. Les patients VIH-1 de la file active 2011 sous antiretroviraux sont analyses jusqu’en 12/2016. Chaque annee est decrite la 1 re ligne antiretrovirale en cours par patient puis l’eventuel switch survenu en cours d’annee. Les raisons de modification sont analysees. Les dernieres mesures annuelles de CD4 et charge virale VIH sont extraites. Resultats Debut 2011, 3131 patients etaient traites dont 85 % sous tritherapie, 6 % sous bitherapie, 3 % sous monotherapie d’IP booste (IP/r) et 5 % sous quadritherapie ou plus. Parmi ceux sous tritherapie, le 3 e agent etait une antiprotease (IP) pour 51 %, un inhibiteur non nucleosidique (NNRTI) pour 31 % et une anti-intigrase (INI) pour 8 % des cas. Sur la periode 2011–2016, le taux annuel moyen de switch d’antiretroviraux etait de 18 %, dont la raison etait simplification pour 40 % et intolerance pour 23 % des cas. Entre 2011 et 2016, le choix d’une nouvelle ligne est passe de 86 % a 78 % pour tritherapie, 6,5 % a 17 % pour bitherapie et 7 % a 5 % des cas pour monotherapie. Lorsque le choix de switch etait une tritherapie, son 3 e agent est passe de 47 % a 9 % pour IP, 32 % a 10 % pour NNRTI et 11 % a 75 % des cas pour INI. Lors du switch , le recours a un regime a comprime unique (STR) est passe de 17 % a 52 %. Sur la periode d’etude, le taux de CD4 superieur a 500/mm 3  est passe de 60 % a 71 % et le taux de charge VIH inferieur a 50 cp/mL de 83 % a 93 % des cas traites. Sur la periode, 50 patients sont decedes et 772 n’ont pas ete revus. Fin 2016, pour les patients toujours suivis et traites ( n  = 2275), parmi les 85 % initialement sous tritherapie, 81 % sont restes sous tritherapie mais le 3 e agent etait une IP dans 23 % des cas (50 % en 2011), un NNRTI dans 41 % (31 % en 2011) et un INI dans 30 % (8 % en 2011). Conclusion Dans notre centre, fin 2016, une tritherapie reste prescrite chez 81 % des patients. Ce choix a ete largement influence par la mise a disposition de specialites a comprimes unique (STR) retenues pour leur simplicite (37 % des patients traites). Ceci explique aussi la progression des NNRTI et INI coformules au detriment des IPs. Pour les patients demeurant sous tritherapie, les changements de 3 e agent (IP, NNRTI, INI) etaient les modifications les plus frequentes. L’allegement therapeutique par bi- ou monotherapie represente desormais 15 % des cas.
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