Éradication de l’hépatite C chronique active en pratique : bilan à 12 mois
2017
Introduction L’eradication de la co-infection VIH-VHC apparait comme un objectif realisable en pratique. Nous presentons le bilan a 12 mois d’un programme visant a reduire la prevalence de l’hepatite C au sein d’une file active de personnes vivant avec le VIH. Materiels et methodes Programme en soin courant initie en fevrier 2016 dont les modalites ont ete definies selon les recommandations nationales avec : (i) une serologie VHC pour les patients avec une serologie inconnue ou negative depuis plus de 12 mois ou depuis plus de 6 mois en cas de facteur de risque (ii) une quantification de l’ARN-VHC pour les patients avec un ARN-VHC indetectable spontanement ou apres traitement depuis plus de 12 mois (iii) l’instauration d’un traitement defini en reunion de concertation pluridisciplinaire avec seance d’education therapeutique et evaluation de la tolerance et de l’observance par auto-questionnaires. Resultats A l’initiation du programme, la cohorte comprenait 622 patients infectes par le VIH et 276 co-infectes VIH-VHC dont 116 avec un ARN-VHC detectable (83 jamais traites), 140 avec un ARN-VHC indetectable (37 % (101) apres traitement) et 20 sous traitement anti-VHC. A ce jour, la serologie VHC a ete controlee chez 89 % (481) des patients avec deux cas d’hepatite C aigue diagnostiques, l’ARN -VHC chez 58 %, sans aucun cas de re-infection et 25 patients sont perdus de vue. Un traitement (majoritairement par sofosbuvir/ledipasvir pour une duree de 12 semaines) a ete initie chez 54 patients (70 % (26) d’hommes, genotype VHC 1/3/4 n = 34/13/7, F0-F1/F2/F3-F4 n = 35/7/12), planifie chez 8, recuse chez 10 (charge virale VIH non controlee : n = 4, observance : n = 4 ; cancer : n = 2) et refuse par 7 patients. Parmi les 30 patients ayant termine le traitement depuis au moins 3 mois, le taux de RVS est de 96 % (1 echappement et 1 rechute chez 2 patients naifs). Les questionnaires de tolerance remplis par 37 patients montrent la presence d’au moins un effet secondaire a S2 chez 64 % (18) (>10 % : asthenie, prurit, secheresse cutaneomuqueuse, toux, constipation, dyspnee, hypersomnie, insomnie), a S4 chez 76 % (26), a S8 chez 81 % (21) et a S12 chez 68 % (17) mais sans aucun arret de traitement. Conclusion Apres 12 mois, ce programme a permis le depistage de deux cas d’hepatite C aigue asymptomatique et l’initiation d’un traitement chez 46 % des patients. L’obtention d’une reduction rapide de la prevalence de l’hepatite C reste un objectif difficile a atteindre en pratique quotidienne.
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