Diffusion d'une innovation avec révision des croyances individuelles

Dans une communaute rurale soumise a une forte contrainte de survie, comme Ampitatafika, la prise de risque individuelle induite par l’adoption d’une innovation implique une prise de risque collective, du fait du lien entre l’adopteur et son reseau social, essentiellement compose des membres de sa famille, au sens plus ou moins large. On peut supposer que la decision individuelle d’abandonner la technique traditionnelle integre le cout ”social” anticipe de l’echec et de la reussite de cette strategie. Concretement, cela se traduit par un calcul s’appuyant a la fois sur des probabilites objectives et subjectives liees aux experiences des adopteurs precedents et au reseau de l’agent. L’idee qui motive ce papier est celle de la formalisation du lien entre l’information, le reseau social de l’agent et la diffusion de l’innovation. En effet, on peut supposer de maniere standard que le calcul de risque repose sur un processus bayesien de revision des croyances, influence par la structure de l’environnement social de l’agent. Dans une optique d’assurance, si les agents sont averses au risque, ce dernier devrait favoriser la prise de risque, du fait de la mutualisation des pertes economiques eventuelles qu’elle suppose. Mais si l’aversion a priori au risque est trop forte, l’agent n’envisagera pas d’adopter l’innovation, malgre sa rentabilite esperee superieure a celle de la technique traditionnelle. En d’autres termes, la dissuasion d’innover