Mouvements psychiques en formation sur le thème du suicide

Depuis plus de trois ans, nous animons une formation en suicidologie dans un Etablissement Public de Sante Mentale et dans notre hopital general. Nous avons elargi le contenu appele dans le cahier des charges « la prise en charge des suicidants ». En effet, nous sommes confrontes a l'enigme du suicidaire, du suicidant, ou du suicide. « Les mots nous manquent» disent les soignants. Nous debuterons pourtant par leurs paroles. Des mouvements psychiques s'y nouent et s'y renouent entre le patient et ses proches, les professionnels rencontres, et le formateur. Du cote de l'effet de rapproche: la condensation dans la relation, l'identification a la souffrance, le maternage, et la dramatisation jusqu'a la fascination de l'horreur. Du cote de l'eloignement: l'abord educatif ou medical pur, le fou - rire defensif, la disculpation projective, la sideration devant la violence du geste, les contre - attitudes sadiques, le deni du risque de mort, le clivage en miroir dans l'apres-coup, la banalisation plus frequente en cas de recidive source de proposition d'abstention therapeutique, la lassitude, l'usure, voire le « burn out » des soignants. Nous decrirons alors les interactions que nous avons vecu et travaille dans les groupes par des allers et retours entre pratiques et theories. Enfin nous nous interrogerons a travers ces experiences et leurs pistes de reponse sur une dimension de prevention.