Éloge du primitivisme : d’autres visages de la peinture japonaise prémoderne

2020 
Dans les annees 1920, le penseur Yanagi Muneyoshi (1889-1961) entreprenait une relecture des arts du Japon qui allait entrainer un large mouvement de reconnaissance et de revitalisation de l’art populaire, sous le nom de Mingei. Cet article revisite cette entreprise en s’interessant a l’appreciation que porta Yanagi sur les formes picturales primitives de l’epoque d’Edo (1600-1868), comme l’imagerie d’Ōtsu. Il examine comment, depuis les annees 1970, d’autres aspects oublies de la peinture premoderne furent redecouverts grâce aux travaux de l’historien de l’art Tsuji Nobuo sur les artistes « excentriques » d’Edo, presentes comme des « avant-gardistes ». Il s’attache enfin a montrer comment, depuis la fin des annees 2000, se sont multipliees les expositions sur d’autres dimensions meconnues de la peinture d’Edo, appreciees essentiellement pour leur naivete primitive, leur legerete innocente ou leur humour parodique, temoignant d’une evolution du regard sur le primitivisme des arts de la periode premoderne, partagee par certains artistes contemporains comme Murakami Takashi ou Horio Sadaharu.
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