Impact de mépolizumab sur les poussées chez les patients atteints d’un syndrome hyperéosinophilique

2021 
Introduction Le traitement par mepolizumab, un anticorps monoclonal humanise anti-interleukine 5, est associe a une reduction des poussees chez les patients atteints de syndrome hypereosinophilique (SHE). Ici, nous caracterisons les symptomes de ces poussees et mesurons l’impact de mepolizumab sur leur duree. Patients et methodes Cette etude de phase III en double aveugle, en groupe parallele versus placebo a recrute des patients ≥ 12 ans avec un SHE de plus de 6 mois, ayant eu ≥ 2 poussees lors des 12 mois precedant et ayant une eosinophilie plasmatique ≥ 1000 cellules/μL a l’inclusion. Les patients ont maintenu pendant ≥ 4 semaines un traitement stable de leur SHE avant d’etre randomises (1 :1) vers mepolizumab (300 mg) ou placebo sous-cutane, conservant leur traitement initial, pour une duree de 32 semaines. Pour ces analyses, seules les poussees de type A ont ete retenues ; definies par une augmentation de ≥ 10 mg/j de corticosteroides oraux ou l’ajout/augmentation d’un traitement cytotoxique/immunosuppresseur, en reponse a une evolution clinique des symptomes. La duree de la poussee etait la date de l’escalade therapeutique ; les poussees espacees de moins de 14 jours ont ete analysees comme 1 seul evenement. Les verbatims decrivant les poussees enregistres par les investigateurs ont ete categorises post-hoc en 7 groupes de symptomes (general, dermatologique, gastrointestinal, respiratoire, nasal, neurologique, autre) et resumes ; les donnees concernant la duree des poussees ont egalement ete evaluees. Resultats Durant l’etude, 15 poussees ont ete rapportees chez 12/54 patients recavant mepolizumab ; 35 poussees ont ete rapportees chez 12/54 patients recevant le placebo. Au total, les symptomes les plus rapportes etaient generaux (94 %, n = 47/50), dermatologiques (82 %, n = 41/50) et respiratoires (72 %, n = 36/50). Parmi les symptomes generaux, la fatigue (n = 43/47) et la douleur (n = 37/47) sont les plus rapportes. Les symptomes generaux sont les plus rapportees dans les deux groupes de traitement (mepolizumab : 100 %, n = 15/15 ; placebo : 91 %, n = 32/35). Pour les poussees intervenues chez les patients recevant mepolizumab, les symptomes nasaux et respiratoires ont ete rapportes plus frequemment que pour les poussees intervenues chez les patients sous placebo (87 %, n = 13/15 et 80 %, n = 12/15 vs 60 %, n = 21/35 et 69 %, n = 24/35, respectivement). Les symptomes dermatologiques et neurologiques etaient les plus courant chez les patients sous placebo (86 %, n = 30/35 et 60 % n = 21/35) que chez les patients sous mepolizumab (73 %, n = 11/15 et 40 %, n = 6/15). Le traitement par mepolizumab a egalement ete associe a une reduction de la duree des poussees versus placebo (mediane [etendue] jours : 10,0 [4–126] vs 26,0 [1–154]). Conclusion Chez les patients atteints de SHE, les poussees sont associees a des symptomes touchant de nombreux systemes d’organes, dermatologiques et respiratoires inclus. Pour un petit nombre de poussees reportees par les patients sous mepolizumab, il y avait une difference d’organes affectes, et les poussees ont ete divisees par 2 au moins en duree et en nombre compare au placebo.
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