Facteurs prédictifs de survenue d’infections sous biothérapies chez les patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique : données du registre tunisien Binar Biological National Registry

2020 
Introduction Le developpement des registres nationaux a permis d’obtenir des donnees importantes en ce qui concerne la securite d’emploi des biotherapies au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). L’objectif de cette etude etait de determiner la prevalence d’infections sous biotherapies et de chercher les facteurs predictifs de sa survenue au cours des RIC. Patients et methodes Registre national observationnel, longitudinal et multicentrique realise sur une periode de suivi de 36 mois. Resultats Nous avons collige 298 patients (175 PR et 123 SpA) âges en moyenne de 49,18 ans ± 14,1 et ayant une duree d’evolution de leur RIC de 6,6 ans ± 3,5. Le sex-ratio etait de 0,6. Les anti-TNF etaient prescrits chez 87,9 % des patients : (24,5 % etanercept ; 21,6 % infliximab, 26,2 % adalimumab, 27,7 % certolizumab), le tocilizumab chez 10,4 % des patients et le rituximab chez 5 % des patients. Une infection sous biotherapie a ete enregistree chez 9 patients (3,1 %) avec 13 episodes infectieux : une infection pulmonaire dans 38 % des cas, urinaire dans 15 % des cas, cutanee dans 23 % des cas, ORL dans 8 % des cas et cardiaque dans 8 % des cas. Le delai moyen d’apparition de l’infection par rapport au debut de la biotherapie etait de 4 mois. L’infection etait bacterienne dans 92,3 % des cas et virale dans 7,7 % des cas. Aucune infection fongique n’a ete recensee. Le germe a ete identifie dans seulement 3 cas. La survenue de l’infection a motive l’arret de la biotherapie dans1 cas, dans les autres cas le traitement adapte de l’infection a permis de poursuivre la biotherapie. Les infections etaient significativement plus frequentes sous tocilizumab (p = 0,05) que sous anti-TNF (p = 0,08) et rituximab (p = 0,4). La survenue d’infections n’etait pas associee aux caracteristiques des patients, en l’occurrence le type du RIC (p = 0,7), sa duree d’evolution (p = 0,6), la duree de prise de la biotherapie (p = 0,5), la forte activite de la maladie (p = 0,9), la presence du facteur rhumatoide (p = 0,9), des anticorps anti-peptides citrullines (p = 0,8), du taux de l’albumine (p = 0,1) le taux de gammaglobulines (p = 0,1), ni aux comorbidites (p = 0,5). Conclusion Notre serie n’a pas revele de facteurs de risque particuliers aux infections chez les patients traites par biotherapie. L’utilisation a parts inegales des differentes biotherapies dans notre etude ne permet pas d’incriminer une molecule plus qu’une autre dans la survenue des complications infectieuses.
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