Soumission chimique : quels examens pratiquer en Centre Hospitaller ?

2006 
Comment definir et par consequent diagnostiquer un syndrome myeloproliferatif (SMP) non LMC (leucemie myeloide chronique) et donc Philadelphie negatif? C'est la question majeure qui s'est posee pendant pres de 40 ans concernant l'etude de la thrombocytemie essentielle (TE) dont le diagnostic reste difficile en raison de l'absence d'anomalie moleculaire specifique. Le diagnostic de ce SMP repose sur l'association d'un grand nombre de criteres clinico-biologiques developpes par le Polycythemia Vera Study Group (PVSG) dans les annees 1970. Ces criteres ont ete revises en 1997 par Scott Murphy (1) et par l'OMS en 2001 (2). En effet, un certain nombre d'examens doivent etre effectues avant d'affirmer le caractere primitif et clonal de cette pathologie. Selon ces criteres, le diagnostic de TE est un processus en 2 etapes; il est d'abord necessaire d'eliminer une thrombocytose reactionnelle a une carence en fer, un processus inflammatoire, infectieux ou tumoral. La deuxieme etape diagnostique est l'exclusion des autres types de SMP et plus rarement de certains syndromes myelodysplasiques. L'etape medullaire est indispensable au diagnostic des SMP. En effet l'analyse cytologique du myelogramme permet d'apprecier la richesse et la composition medullaire. L'analyse qualitative des megacaryocytes permet generalement d'eliminer les thrombocytoses secondaires, les rares cas de syndromes myelodysplasiques avec thrombocytose et aussi, le plus souvent, les autres syndromes myeloproliferatifs. Letude anatomopathologique de la biopsie osteomedullaire trouve son utilite maximale dans la mise en evidence de la myelofibrose primitive mais reste un examen invasif. Affirmer la clonalite permet d'exclure une origine secondaire mais permet difficilement le diagnostic precis du type de SMP. Quels sont les outils techniques realises dans certains laboratoires specialises? -Tres recemment, la mise en evidence de la mutation (Val617Phe) dans le domaine pseudo-kinase de la tyrosine kinase JAK2 dans 50% des patients atteints deTE (et dans 80 a 97% des polyglobulies primitives) a permis de faire une avancee majeure dans la comprehension de la physiopathologie et dans les perspectives therapeutiques des SMP (3-5). - La realisation d'un caryotype et la recherche de pousse spontanee des progeniteurs hematopoietiques sont des examens tres frequemment realises alors que l'analyse du polymorphisme d'expression des genes lies a l'X sont des methodes qui tendent a disparaitre au profit de la recherche de la mutation JAK2V617F.
    • Correction
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []