Comparaison des tests de freinage minute et de « Liddle » dans une population de volontaires saines utilisant une contraception orale oestro-progestative

La confirmation du diagnostic de syndrome de Cushing chez un patient presentant une clinique evocatrice necessite des tests complementaires. La mesure du cortisol salivaire de minuit, du cortisol libre urinaire de 24 heures (CLU) et le test de freinage minute par 1 mg de Dexamethasone (DXM) representent les tests de depistage classiquement utilises en premiere ligne. Chez les femmes utilisant des oestro-progestatifs, le freinage minute est souvent amoindri pouvant engendrer des faux positifs (FP = cortisolemie matinale post-DXM > 50 nmol/L). Le but de notre etude est de comparer le freinage minute et le test de Liddle (DXM 0,5 mg/6 h pendant 48 h) dans un echantillon de 30 volontaires saines utilisant une contraception oestro-progestative. Nous avons egalement mesure le cortisol salivaire a minuit et 8 h apres chacun des 2 tests. Nous avons egalement mesure le CLU au 2 e jour du test de Liddle. Nos resultats preliminaires montrent un taux de FP de 62 % (7/18) au freinage minute contre seulement 15 % (2/13) au test de Liddle. Le CLU au second jour du test Liddle elimine les derniers FP (0/12). Le pourcentage de diminution de la cortisolemie est de 95 % pour les 2 tests chez les vrais negatifs tandis que chez les FP, il est de 90 % apres freinage minute et de 95 % apres Liddle. Le cortisol salivaire de minuit est toujours dans les normes, y compris chez les FP aux 2 tests de freinage. En conclusion, nos resultats preliminaires suggerent que, si un test de suppression est souhaite, le test de Liddle pourrait etre une meilleure option que le test minute chez la femme utilisant des oestro-progestatifs et ne souhaitant pas les arreter. Chez ces patientes, le dosage du cortisol salivaire de minuit reste une excellente alternative de meme que le CLU au second jour du test Liddle.