Le cancer de la thyroïde après Tchernobyl : l’iode 131 seul responsable ? Conséquences en termes de pratique médicale

2008 
Le caractere exceptionnel des cancers thyroidiens des enfants exposes a Tchernobyl, leur nombre (l’incidence est multipliee par 100), le lien a l’âge (85 % avaient moins de 5 ans au moment de la catastrophe), continuent a preoccuper endocrinologues, medecins nucleaires et chercheurs. Les etudes epidemiologiques se sont interessees quasi exclusivement a l’iode 131, principal agent de l’irradiation. Toutefois, les differentes connaissances accumulees lors d’experiences anterieures (utilisations medicales de l’iode 131, retombees des essais nucleaires sur les iles Marshall et le Nevada et rejets du site d’Hanford), ainsi que de nombreux autres travaux sur les consequences de Tchernobyl, permettent de s’interroger sur les differents facteurs d’irradiation de la thyroide et sur leurs roles respectifs. De plus, sont apparues des avancees recentes sur les defenses de la cellule face aux doses faibles ou tres faibles. Dans cette analyse, les auteurs montrent que l’irradiation thyroidienne est complexe, doit etre vue dans sa globalite, interne liee a l’iode 131 et a ses isotopes a vie courte (iodes 132, 133, 134 et 135) et externe. Si l’utilisation clinique de l’iode 131 reste actuellement inchangee, le rapport benefice/risque doit etre pese, en particulier pour le traitement des pathologies thyroidiennes benignes chez les enfants de moins de 15 ans.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    0
    References
    6
    Citations
    NaN
    KQI
    []