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Bidart (64), Uhabia

2012 
Les resultats sont minces en ce qui concerne les indices d’occupations anciennes. Alors que des vestiges antiques (monnaies et ceramiques) furent decouverts a proximite dans les annees 1970, les seuls artefacts mis au jour se rapportent toujours a la fin de la periode moderne. Pres de l’estuaire, plusieurs niveaux de remblais contemporains, sur 3 m d’epaisseur en moyenne, recouvrent des depots alluviaux et marins (sables, graviers grossiers) qui, malgre la presence hypothetique de constructions portuaires a proximite, sont exempts de tout vestige en place ou assimilables a de la destruction, alors en position secondaire. Sans etre definitive au vu des faibles superficies ouvertes, nos observations n’abondent pourtant pas dans le sens de tels amenagements modernes. Les zones en retrait ne livrent pas d’avantage d’indices d’occupation, hormis quelques mobiliers modernes, tous inclus dans un ensemble d’horizons a caracteres palustres qui colmatent l’essentiel du fond de vallon. Ces depots depassent les deux metres de puissance. On soulignera cependant l’existence d’un meandre ancien du fleuve qui les recoupe, et la mise au jour dans ses zones medianes de pieux et d’un element indetermine en bois (batellerie, corps-mort ?). Ce meandre serait neanmoins anterieur au cadastre napoleonien si l’on compare les deux traces. Ces depots palustres superieurs reposent eux memes sur deux types de formations distinctes. Ponctuellement, entre deux et trois metres de profondeur relative, des sables a polygones nets puis des terrasses alluviales a graviers grossiers prouvent la persistance de formations pleistocenes y compris dans la plaine alluviale. Elles prennent la forme d’ilots vestigiales decoupes selon l’erosion combinee des ecoulements de versants ou des modifications regulieres des traces anciens du fleuve. Le second type de formations sous-jacentes concerne l’alternance repetee de glaies palustres (contexte asphyxiant) et de reprises ponctuelles de vegetalisation qui engendre un debut de tourbification. Ces episodes de relatif assechement du marais demeurent brefs, ce dont temoigne la puissance toujours faible de ces depots pseudo-organiques (de 10 a 30 cm). Mais le caractere important de cette sequence tient a l’epaisseur globale qu’elle peut prendre. Un sondage profond montre en effet que l’erosion est a l’origine du creusement d’un talweg etroit et profond au detriment des depots pleistocenes, selon un axe perpendiculaire a celui de l’ecoulement du fleuve. Alors que les sols pleistocenes sont atteints a pres de 4 m de par et d’autre, la partie centrale de ce talweg connait un colmatage de 8 m (soit pres de 5 m sous le niveau marin actuel) au minimum, par ces formations alternees palustres. A la base, la caracterisation d’un niveau coquille prouve en outre que des apports marins ont pu contribuer a ces formations hydromorphes. Les sables pleistocenes n’ont pu y etre decapes, les investigations ne pouvaient pas aller au dela des 8 m deja atteints. Si l’operation n’apporte aucun element direct sur l’anthropisation des zones cotieres, les prelevements systematiques de sediments permettent d’envisager a terme une etude paleo-environnementale aboutie. Une telle analyse completerait avec a propos les donnees exploitees sur les contextes equivalents de Mouligna, Mouriscot et Chabiague au nord.
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