Jean le Long et la traduction du "Liber peregrinationis" de Riccold de Monte di Croce

2018 
En 1351 le moine benedictin Jean le Long d’Ypres, abbe de Saint-Bertin en Saint-Omer, a traduit du latin en francais six œuvres concernant les voyages et la connaissance de l’Orient (Hayton, Odorico da Pordenone, Wilhelm von Boldensele, Lettres de Togon Temur, De statu). Nous avons choisi d’etudier et d’editer la traduction du Liber peregrinationis de Riccold de Monte di Croce, frere dominicain de Florence qui a visite la Terre Sainte, la Turquie, l’Armenie et a vecu a Bagdad entre 1288 et 1300. Dans la premiere partie nous avons etudie le texte latin, sa diffusion manuscrite et sa reception, ainsi que les deux traductions italiennes du 14e s. Ensuite, le texte francais a retenu notre attention. La traduction a ete transmise par six manuscrits et un imprime, qui conservent egalement les autres cinq traductions de Jean le Long. L’etude des questions textuelles et de la diffusion manuscrite montrent deux voies de diffusion : l’une qui semble avoir circule parmi la bourgeoisie picarde, l’autre qui a interesse la haute aristocratie francaise (Jean sans Peur, Jean de Berry, Charles d’Orleans ; l’un de ces manuscrits contient en outre le Roman de Melusine de Jean d’Arras). L’analyse linguistique, les questions traductiologiques et l’etude du lexique (regionalismes, orientalismes et mots rares) de l’auteur montrent bien son travail de « mise en roman » de ces textes, operation qui semble annoncer le Livre des merveilles de Jean de Mandeville de 1356. Nous avons donc propose l’edition critique du texte francais avec la source latine en face, suivi par un apparat des variantes et un glossaire.
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